A Venise, Jude Law poursuit des suprémacistes blancs
La star britannique Jude Law interprète un agent du FBI cherchant à démanteler un réseau de criminels suprémacistes blancs dans les années 1980 dans "The Order", un film présenté samedi en compétition au festival de Venise.
Le scénario s'inspire d'une histoire vraie, celle de Bob Mathews, à la tête d'une bande criminelle commettant des hold-up et des meurtres en vue d'une révolution violente qui prône la supériorité d'une prétendue race blanche sur les juifs, les noirs ou les hispanos.
"C'est toujours intéressant de regarder en arrière mais c'est aussi intéressant de trouver une histoire du passé qui a un rapport avec le présent", a observé Jude Law lors d'une conférence de presse, en allusion aux épisodes de recrudescence de racisme et d’antisémitisme, aux Etats-Unis et ailleurs.
"C'était un film qui devait être fait maintenant", a-t-il ajouté. "Ce qui m'a surpris, c'est que c'était une histoire dont je n'avais jamais entendu parler auparavant", a-t-il confié.
Bob Mathews (1953-1984), un néo-nazi américain, est le fondateur du groupe suprémaciste The Order.
Il est mort brûlé vif au cours du siège par le FBI de la maison où il s'était réfugié dans l'Etat de Washington alors qu'il était traqué par les forces de l'ordre.
Le film est réalisé par l'Australien Justin Kurzel, auteur entre autres de "Nitram", qui a permis à Caleb Landry Jones de remporter le prix du meilleur acteur en 2021 à Cannes.
"Ce qui m'a frappé, c'est qu'il y avait autant de points de comparaison et tant de choses dans le film qui étaient des signes avant-coureurs du monde d'aujourd'hui et des défis qu'il affronte", a-t-il affirmé.
"C'est toujours extraordinaire de trouver un événement du passé qui donne une sorte de perspective sur la situation politique actuelle. C'et un trésor rare", a-t-il ajouté.
Sur un ton plus léger, Jude Law a répondu à une journaliste l'interrogeant sur la moustache qu'il arbore dans le film: "Tous les agents (du FBI que j'ai rencontrés pour préparer mon rôle, NDLR) avaient une moustache, c'était couru d'avance que je devais en avoir une".
V.Agnellini--IM