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L1: Longoria, De Zerbi, Benatia, Ravanelli, quatuor gagnant à l'OM
Sorti exsangue d'un pénible exercice 2023-24, l'OM s'est redressé cette saison sous l'impulsion d'un quatuor dirigeant sous forte influence italienne: le président Pablo Longoria, l'entraîneur Roberto De Zerbi, le directeur du football Medhi Benatia et le conseiller institutionnel et sportif Fabrizio Ravanelli.
"Il y a une vraie unité. Ils se retrouvent sur de nombreux points et ils incarnent vraiment l'OM", a expliqué à l'AFP une source au sein du club. "Ils sont tous passés par l'Italie, la Juventus notamment. C'est en quelque sorte une culture commune, la même manière d'envisager le haut niveau."
. Pablo Longoria, le rebond
Conclue par une sinistre 8e place, la saison dernière a été la pire, de loin, de la présidence du dirigeant espagnol, qui en est sorti fatigué. Mais Longoria, fort du soutien du propriétaire du club Frank McCourt, a su rebondir avec un projet centré sur De Zerbi.
"Après une saison aussi décevante, il faut faire son auto-critique. On a voulu démarrer un nouveau cycle en cherchant à donner au club la stabilité qui lui a manqué ces dernières saisons", avait expliqué Longoria avant Noël.
"On est sur un cycle de trois saisons avec De Zerbi et on cherche à structurer le club sur la partie sportive avec Benatia", avait-il ajouté.
"Aujourd'hui, il y a une organisation claire et définie, dont Longoria est très satisfait. Avec Medhi et Fabrizio, il pense que c'est difficile d'être mieux entouré. Et il a Roberto pour le terrain", a détaillé la même source pour l'AFP.
. Roberto De Zerbi, le patron
"Si le problème c'est moi, je suis prêt à partir." Un frisson d'angoisse a parcouru les supporters marseillais le 8 novembre après une piteuse défaite à domicile contre Auxerre (3-1).
De Zerbi n'a en fait jamais vraiment pensé à quitter l'OM, mais sa colère froide, ce soir-là, a montré le niveau d'exigence du coach italien. Trois mois plus tard, au moment de retrouver Auxerre, l'OM est un très solide deuxième du championnat et les résultats comme le jeu régulièrement brillant de son équipe parlent pour lui.
"On va changer beaucoup de choses. Je ne sais pas combien de temps il faudra, mais je signe comme si j'allais rester dix ans, pour un projet qui est de faire revenir l'OM là où il mérite d'être, c'est à dire à se battre pour les titres", assurait l'été dernier lors de sa présentation celui qui incarne désormais pleinement ce projet sportif.
. Medhi Benatia, ombre et lumière
"Medhi, c'est un top. Si tu lui demandes un joueur 7/10, il t'amène un 10/10. Tu veux un bon, il t'amène un très bon", a récemment résumé De Zerbi à propos du nouveau directeur du football.
Lors des mercatos d'été ou d'hiver, l'ancien défenseur de la Juventus et du Bayern Munich a en effet fait des merveilles en réussissant à convaincre des joueurs du calibre de Rabiot, Hojbjerg ou Bennacer.
Avant de l'engager, Longoria avait pris l'avis de Fabio Paratici. L'ancien directeur sportif de la Juve, qu'il considère comme un modèle, a confirmé son intuition: le Marocain est "fait pour être directeur sportif".
"Je le considère comme un des meilleurs dirigeants du foot européen sur la partie sportive", dit aujourd'hui le président marseillais.
La saison de Benatia a en revanche été compliquée sur le plan des rapports avec les arbitres. Sanctionné une première fois après Lyon-Marseille, il est actuellement sous le coup d'une suspension de trois mois pour avoir interpellé le 4e arbitre du match OM-Lille en Coupe.
. Fabrizio Ravanelli, retour gagnant
L'ancien attaquant italien, passé lui aussi par la Juventus et par l'OM entre 1997 et 2000, est apparu dans le décor marseillais la saison dernière, lors d'un déplacement européen à Villarreal. Depuis, sa fonction s'est précisée petit à petit et a pris de l'ampleur.
Avec ses lunettes fumées, ce passionné de vélo qui parle un bon français est désormais très présent, en interne comme en externe, de la présentation des recrues aux réunions avec les supporters et les instances, dans un rôle qu'avant lui, ni Basile Boli, ni Jean-Pierre Papin, n'avaient su aussi bien incarner.
"Ça n'est pas juste pour l'image. Il apporte des choses, il a des idées. Il crée du lien, il fédère", selon la source interrogée par l'AFP. "Il est vraiment impliqué, c'est un bosseur. Et il aime le club, qui représente beaucoup pour lui."
S.Carlevaro--IM