Ligue 1: Marseille se relance à Lens (3-1)
Deux semaines après une défaite indigne au Stade Vélodrome contre Auxerre, Marseille a rebondi à Lens (3-1), toujours en crise de confiance offensive, samedi lors de la douzième journée de Ligue 1.
Ce succès au Stade Bollaert permet aux Olympiens de conforter leur troisième place (23 points), désormais inatteignable par Lille (quatrième, 19 pts) au terme de ce week-end de championnat, et de suivre le rythme de Paris (premier, 32 pts) et Monaco (26 pts).
Brouillons et souvent dominés en première période, les Marseillais ont construit leur victoire en faisant preuve d'opportunisme au retour des vestiaires, pour répondre à la colère de leur entraîneur Roberto De Zerbi.
Furieux de voir ses joueurs sombrer à domicile contre Auxerre (3-1) avant la trêve internationale de novembre, l'Italien s'était déclaré "prêt à partir" s'il était "le problème", avant d'assurer qu'il ne comptait pas démissionner.
Mais pendant les 45 premières minutes, ces mots n'ont pas provoqué de réaction forte des Marseillais, positionné à trois ou cinq défenseurs selon les phases de jeu, avec Luis Henrique en piston droit, et Adrien Rabiot aux côtés de Mason Greenwood pour soutenir Neal Maupay, seul en pointe.
Le club phocéen a d'abord été dépassé dans les intentions et la vitesse de jeu par les Lensois, puis maladroit, quand Maupay n'est pas parvenu à cadrer une frappe alors qu'il avait tout le temps d'ajuster Brice Samba (40e).
- Lens toujours maladroit -
Dans le vent froid de Bollaert, arrosé par une pluie tantôt fine, tantôt battante, c'est toutefois Lens qui a gagné le concours de maladresse. Les joueurs de l'Artois sont rongés par le même mal depuis le coup d'envoi de cette saison de Ligue 1: l'inefficacité offensive.
Comme souvent, ils ont souvent joué avec beaucoup d'allant, démarrant la partie avec énergie, sans parvenir à convertir leurs efforts au score.
Facundo Medina aurait pu ouvrir le score de la tête, mais sa reprise après un centre de Przemyslaw Frankowski a fui le cadre (26e). Juste avant l'entracte, David Pereira da Costa, idéalement lancé en profondeur, a manqué de précision en frappant sur Géronimo Rulli, puis Mbala Nzola l'a imité.
Quelques minutes plus tard, le buteur de 28 ans a cette fois choisi une passe qui n'a pas trouvé preneur alors qu'il était à bout portant, signe du manque de confiance des attaquants lensois.
Les Sang et Or ont laissé passer leur chance, Marseille a saisie la sienne. Les Olympiens ont piqué dès le retour des vestiaires par Valentin Rongier, en conclusion de la première belle action offensive de l'OM, avec Maupay et Greenwood en passeurs (49e).
Puis les visiteurs ont doublé le score à l'issue d'une contre-attaque encore très bien menée par Greenwood et Maupay, cette fois finie par Luis Henrique devant Samba, impuissant (57e).
En huit minutes, l'OM a mis la main sur ce match, et ne l'a plus jamais lâché. Marseille a tout de même tremblé, quand Angelo Fulgini a réduit le score (80e) puis servi Rémy Labeau-Lascary pour l'égalisation, avant que ce but ne soit refusé pour une faute lensoise au départ de l'action, devant la surface artésienne.
Le public de Bollaert venait d'exulter, au lieu de cela, il a regardé avec amertume Pierre-Émile Hojbjerg marquer ce coup franc dans la foulée (89e). Tant que le club du bassin minier ne réglera pas ses problèmes en attaque, il ne pourra espérer mieux que le milieu de tableau où il se trouve englué après cette défaite (huitième, 17 points).
À l'inverse, Marseille a repris sa marche vers l'avant et reste solidement accroché au podium.
C.Abatescianni--IM