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Coupe Davis: Van de Zandschulp, le scalp de Nadal et une première finale
Coupe Davis: Van de Zandschulp, le scalp de Nadal et une première finale / Photo: Thomas COEX - AFP/Archives

Coupe Davis: Van de Zandschulp, le scalp de Nadal et une première finale

C'est l'homme qui a mis fin à la carrière de Rafael Nadal: à 29 ans, le Néerlandais Botic van de Zandschulp a joué un rôle essentiel dans l'épopée batave en Coupe Davis, dont les Pays-Bas joueront dimanche leur première finale.

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Vendredi en demi-finale, le droitier de Wageningen (centre des Pays-Bas) a une nouvelle fois apporté le premier point à son pays face à l'Allemagne, éliminée finalement 2-0. Non sans trembler, puisqu'il lui a fallu dix balles de match pour conclure.

Classé 80e mondial, le joueur de 29 ans s'acheminait pourtant vers une fin de saison sans frissons à Malaga, où se dispute la phase finale de la compétition par équipes nationales.

C'était sans compter sur Rafael Nadal qui, le 10 octobre, a annoncé qu'il choisissait précisément la Coupe Davis pour faire ses adieux au tennis professionnel après une carrière de plus de 20 ans couronnée notamment par 22 titres du Grand Chelem et deux médailles olympiques.

A ce moment-là, "bien sûr que j'ai réalisé que j'allais peut-être jouer contre lui", a confié Botic van de Zandschulp mardi après sa victoire 6-4, 6-4 contre la légende espagnole, suivie d'un succès en double qui a éliminé l'Espagne, précipitant par la même occasion la retraite de "Rafa".

Le tirage au sort de la phase finale avait en effet été effectué quinze jours avant l'annonce de Nadal, et avait réservé aux Pays-Bas un quart de finale relevé contre l'Espagne.

"C'était un des matches les plus difficiles que j'aie jamais joués", a commenté le Néerlandais après sa victoire en simple.

Les supporters espagnols "jubilaient à chaque fois que je ratais un premier service", a-t-il ajouté auprès de la chaîne néerlandaise NOS.

Pour Raemon Sluiter, présent dans l'équipe néerlandaise qui avait atteint en 2001 les demi-finales de Coupe Davis - jusque-là la meilleure performance nationale -, "ce que (Van de Zandschulp) a fait, c'est très fort!"

"Même si Nadal ne jouait peut-être qu'à 40% de ses capacités, ça reste le grand Nadal qu'il affronte, et il joue en Espagne contre l'Espagne", avait confié à un Sluiter admiratif à la chaîne NOS.

- "Rafa ou moi" -

La sélection ibère savait pourtant à quoi s'en tenir puisque Van de Zandschulp avait surpris son chef de file Carlos Alcaraz, 3e joueur mondial, au deuxième tour de l'US Open fin août en trois sets (6-1, 7-5, 6-4).

Un succès qui lui a procuré de la "confiance" et la conviction que "quand je joue bien, je peux battre de nombreux joueurs", a-t-il assuré à Malaga.

Quart-de-finaliste de l'US Open en 2022, une année où il s'était hissé à la 22e place du classement mondial, ce fan de l'Ajax Amsterdam avait connu jusque-là une saison 2024 sans relief, enregistrant ses meilleurs résultats dans des tournois Challenger, la deuxième division du tennis.

En Coupe Davis cependant, il a répondu présent, avec désormais sept victoires en onze matches disputés en 2024.

Des quatre joueurs retenus par le capitaine Paul Haarhuis pour la phase finale de la compétition, c'est aussi lui qui a le pourcentage de victoires le plus élevé, avec plus de 68% de matches remportés en simple et en double depuis qu'il a commencé à représenter les Pays-Bas en Coupe Davis en 2019.

"Je sais que Botic peut jouer à un très bon niveau. Il l'a prouvé tellement de fois, particulièrement en Coupe Davis", n'a d'ailleurs pas manqué de le saluer Paul Haarhuis après la victoire contre l'Espagne.

Décidément influent, Van de Zandschulp ne s'est pas contenté de mettre fin à la carrière de Nadal; il a également prolongé celle de son partenaire de double Wesley Koolhof, qui a indiqué de longue date son intention de ranger les raquettes au terme de la saison 2024.

"C'était Rafa ou moi. Je suis content que ça ait été Rafa", a souri Koolhof après l'exploit néerlandais.

L.Amato--IM