Ligue des nations: les certitudes de l'Italie face aux doutes belges
L'Italie, leader de son groupe et qui tente de sortir d'un long marasme, n'a besoin que d'un point pour décrocher son billet pour les quarts de finale de la Ligue des nations face à une équipe de Belgique en pleine phase d'expérimentation, jeudi à Bruxelles.
Pour la Belgique, 3e avec quatre points (derrière la France, 9 pts), il n'y a plus le choix pour espérer terminer deuxième et donc figurer en quarts: il faudra gagner. Mais l'espoir d'une qualification est mince tant les Diables Rouges ne sont pas maîtres de leur sort alors qu'ils tardent en outre à rebâtir une équipe compétitive.
Invaincue depuis sa déroute de l’Euro-2024 en Allemagne où elle a cédé son titre continental dès les 8e de finale face à la Suisse (2-0), l’Italie, privée des deux dernières Coupes du monde, semble peu à peu se refaire une santé, symbolisée notamment par une victoire en France (3-1) lors de la première journée de compétition début septembre.
Un point suffira à Bruxelles. Mais son sélectionneur Luciano Spalletti a déjà prévenu qu'il ne ferait aucun calcul et qu'il ne se contenterait pas d'un nul contre les Belges ou la France trois jours plus tard à Milan.
"Cela paraît facile, un point à prendre, mais cela ne sera pas notre façon de penser. Si on aborde ces matches en ne pensant qu'à ce point, on se trompera. Cela va être des matches difficiles, on ne peut pas être présomptueux", a-t-il expliqué en conférence de presse.
- Un potentiel incertain -
S'il sera privé d'une des révélations du début de saison, le milieu de terrain du Torino Samuele Ricci, blessé, Spalletti peut compter sur deux attaquants particulièrement en forme, Mateo Retegui (Atalanta) et Moise Kean (Fiorentina), en tête du classement des buteurs en Serie A avec respectivement onze et huit buts.
Les certitudes, son alter ego Domenico Tedesco n'en a lui aucune. Le sélectionneur italo-allemand de la Belgique est confronté à une monumentale opération de reconstruction après le retrait progressif de la plupart des cadres de la génération dite "dorée" (3e du Mondial-2018) et les blessures de certains autres.
Depuis sa prise de fonction il y a dix-huit mois, Tedesco a convoqué pas moins de 53 joueurs différents, signe d'un réel tâtonnement.
Compte tenu de la blessure de Kevin De Bruyne et de la bouderie à rallonge de Thibaut Courtois, seul Romelu Lukaku fera figure jeudi de glorieux ancien, pour tenter de guider une nouvelle génération dont les observateurs tardent à évaluer le véritable potentiel.
Si l'attaque demeure source d'espoir (avec les Doku, absent jeudi, Bakayoko, Duranville, Openda, Trossard, et autres De Ketelaere), si le milieu de terrain se reconstruit autour d'Onana, Tielemans et bientôt Lavia, la défense reste elle un chantier inquiétant.
L'époque des Kompany, Vertonghen, Alderweireld et Vermaelen semble bien loin lorsqu'on compare leur pedigree avec leurs successeurs actuels, les Faes, Debast et Theate.
Et dans cette optique, le duel de jeudi au stade Roi Baudouin, sera un test intéressant.
H.Giordano--IM