Il Messaggiere - F1: "Si on n'est pas champions, on saura pourquoi", reconnaît le patron de Ferrari

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F1: "Si on n'est pas champions, on saura pourquoi", reconnaît le patron de Ferrari
F1: "Si on n'est pas champions, on saura pourquoi", reconnaît le patron de Ferrari / Photo: ANGELA WEISS - AFP

F1: "Si on n'est pas champions, on saura pourquoi", reconnaît le patron de Ferrari

A l'aube d'une fin de saison où tout reste encore à jouer en Formule 1, Ferrari "n'a plus d'autre choix que de faire du super boulot" pour tenter de décrocher son premier titre constructeurs depuis 2008, a expliqué à l'AFP son patron, Frédéric Vasseur, en marge du GP des Etats-Unis ce week-end à Austin, au Texas.

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"On a raté beaucoup d'opportunités à cause de la performance", a-t-il aussi concédé, reconnaissant que si le titre échappait à la Scuderia, "on saura(it) pourquoi".

QUESTION: La F1 entame ce week-end un ultime marathon de six GP en huit semaines, comment Ferrari aborde-t-elle cette dernière ligne droite ?

REPONSE: "L'enchaînement est tendu pour les pilotes, pour les mécaniciens, pour le stock de pièces... mais il y a encore beaucoup de points sur la table, le championnat est serré. Le côté performance humaine - un peu des équipes, mais beaucoup des pilotes - va jouer."

Q: La Scuderia est actuellement troisième au championnat constructeurs, à seulement 34 points de Red Bull et 75 de McLaren.¨Le titre est-il jouable ?

R: "On a raté beaucoup d'opportunités à cause de la performance - au Canada, en Espagne, en Autriche et en Grande-Bretagne, on a manqué pas mal de points (lors de ces quatre manches consécutives, Ferrari n'a marqué que 50 points au total, NDLR). Si on n'est pas champions, on saura pourquoi. On en a aussi beaucoup raté sur des incidents – en Azerbaïdjan et à Singapour (en septembre, NDLR). Certes, on ne fait pas de la course avec des +si+, mais on pourrait être devant aujourd'hui. Il faut qu'on se concentre sur nous-mêmes. On n'a plus d'autre choix que de faire du super boulot. Mais honnêtement, je n'ai rien à reprocher à l'équipe sur la saison."

Q: Vous visez donc le titre...

R: "Je n'y pensais pas au début de la saison et ne vais pas y penser maintenant. Ce que je veux pour l'instant, c'est gagner à Austin."

Q: Comment avez-vous vécu votre première victoire en Italie, début septembre à Monza, en tant que patron de Ferrari ?

R: "C'est un week-end où l'on gagne alors qu'on n'avait peut-être pas la meilleure voiture, c'est déjà quelque chose d'exceptionnel. Après, il y a le côté fan, avec les tifosi. L'an dernier déjà, quand on avait signé la pole (avec Carlos Sainz, NDLR), c'était exceptionnel mais là, avec la victoire, ça a dépassé l'entendement. Toute la ligne droite avec les tifosi... le fait que des gens attendent le soir à l'usine que les mécanos rentrent... c'est une vraie source de motivation."

Q: Renault a annoncé fin septembre abandonner la production de moteurs F1 à compter de 2026, mettant fin à près de 50 ans d'histoire dans l'élite. On sait que vous êtes particulièrement attaché à cette équipe, comment réagissez-vous à cette nouvelle ?

R: "En tant que responsable Ferrari, je n'ai aucun commentaire à faire sur les raisons, mais ce qui est vrai pour tout le monde aujourd'hui, c'est que la production d'un moteur F1 est un gouffre financier. Sur un plan plus personnel, j'ai commencé ma vie professionnelle en 91 en Formule Renault, mon premier titre de champion en France a été avec le moteur Renault. Ma première course internationale a été avec le moteur Renault. J'ai été en GP2 (l'ancien nom de la Formule 2) avec un moteur Renault et j'ai commencé en F1 avec un moteur Renault. Si je fais de la F1 aujourd'hui, c'est aussi peut-être parce que j'ai vu Arnoux (alors chez Renault) et Villeneuve (chez Ferrari) se battre à Dijon. Ma vie a été jalonnée par la présence de Renault en F1, donc forcément, ça me fait du mal que ça s'arrête. Je pense que sur les 400 salariés de Renault, je dois en connaître 200 personnellement. Ce sont des gens compétents, passionnés."

Q: Dont certains rejoindront Ferrari ?

R: "On est dans un processus de recrutement permanent. Mais on ne recrute pas parce qu'il y a des gens sur le marché. On a un plan mais on a aussi à respecter un +cost cap+ (un plafond budgétaire). Mais c'est sûr qu'on a reçu beaucoup plus de CV de chez Renault qu'on n'en a pu avoir depuis 10 ans."

Propos recueillis sur le Circuit des Amériques par Hélène DAUSCHY.

H.Gallo--IM