L1: le PSG à Rennes pour -déjà- éviter la sinistrose
L'automne et les premières chutes sont arrivés encore plus tôt cette saison au Paris SG, et si les joueurs de Luis Enrique ne veulent pas déjà tomber totalement dans la sinistrose, ils doivent se reprendre dimanche à Rennes (20h45).
La débâcle mercredi à Newcastle (4-1) a relevé des carences dans le jeu parisien: technique, tactique et mentale. Des lacunes déjà observées contre Clermont le week-end dernier (0-0), symbolisées par le système avec quatre attaquants choisi par Luis Enrique.
Au-delà du terrain et des prestations de son effectif, le PSG fait son pire démarrage depuis l'arrivée des Qataris en terme comptable: trois nuls, deux défaites et quatre victoires depuis le début de la saison, championnat et Ligue des champions confondus.
En Ligue 1, le PSG occupe péniblement la 5e place avec 12 points. Son plus mauvais début sous QSI avant la 8e journée et son déplacement à Rennes, juste derrière avec 11 points.
Alors que ce départ timide n'inquiétait pas encore ces derniers jours, notamment grâce à l'attitude des joueurs et un jeu plus consistant et plaisant que sous Christophe Galtier, le naufrage à Newcastle a relancé franchement les tourments.
- Le football, "un jeu d'erreurs" -
Or, ces tracas en Ligue des champions et la baisse de régime en championnat attendent normalement le début d'année civile.
L'entraineur espagnol, qui a insisté avec son 4-2-4 en Angleterre, peut être encore excusé par l'adaptation à son plan de jeu par son effectif.
"Vous savez depuis combien d'années je suis entraîneur au plus haut niveau? Plusieurs. Parfois l'entraîneur fait des erreurs, parfois ce sont les joueurs. Je dois chercher la meilleure façon de jouer", a lancé samedi Luis Enrique en conférence de presse.
"Le football est un jeu d'erreurs, pour tous. On fait tous des erreurs. J'ai confiance en ce que je vois. Je suis convaincu qu'on va réussir", a-t-il insisté, agacé par les questions des journalistes.
Mais le temps de cette adaptation n'est pas sans fin, sachant que des premiers signes d'incompréhension ont été observés mercredi soir à Saint James' Park entre le coach et ses joueurs.
Marquinhos, fautif sur le premier but à cause d'une mauvaise relance, a semblé ne pas comprendre à plusieurs reprises les consignes de son coach.
- Mbappé "à 100%" -
À l'image de son capitaine, le milieu Manuel Ugarte est venu à la hauteur de Luis Enrique à la recherche de repères. Quant à Kylian Mbappé, il a été transparent, manquant et marchant comme rarement sur un terrain, laissant craindre une méforme physique ou un début d'agacement.
"Dans ma carrière, j'ai perdu quelques fois sur des grosses marges, mais là c'était un match étrange. J'ai aimé l'attitude de mon équipe", a souligné samedi le technicien espagnol, assurant que Mbappé était "à 100%".
"Ce n'est ni Superman quand il marque huit buts ni un joueur normal quand il ne marque pas", a dit l'entraîneur qui pourra compter sur Achraf Hakimi, Randal Kolo Muani et Ousmane Dembélé qui ont écopé d'une suspension avec sursis pour leur chants injurieux contre l'OM.
Au Roazhon Park, où des chants homophobes ont été entonnés dimanche dernier comme au Parc des Princes la semaine d'avant, les Parisiens ont l'occasion d'y voir un peu plus clair avant la trêve internationale des deux prochaines semaines. L'idée sera aussi de retrouver du rythme et du liant dans le jeu comme pendant l'été.
À l'inverse, une défaite contre des Rennais frustrés de leur voyage à Villarreal (1-0) ferait chuter au classement le PSG, installant l'automne et les doutes pour de bon.
P.Conti--IM