L1: pas de miracle Gattuso à l'OM
L'OM ne va décidément pas bien et Gennaro Gattuso n'a pas pu le guérir en trois jours: pour le premier match de l'entraîneur italien à sa tête, Marseille s'est incliné 3-2 sur la pelouse de Monaco, nouveau leader, et reste englué dans la crise.
D'Amsterdam à Monaco en passant par Paris, avec sur le banc Pancho Abardonado puis Gattuso, l'OM a encaissé dix buts en trois matchs depuis le début de la crise née de la colère de certains de ses supporters.
L'équipe de Marcelino était très ennuyeuse, c'est entendu, mais elle était au moins un peu plus solide et l'OM ne pourra rien espérer tant qu'il sera aussi généreux derrière.
En attendant, avec deux points pris sur les quatre dernières journées, l'OM s'enfonce et se retrouve 8e au classement, avec cinq points de retard sur les Monégasques, leaders samedi soir et qui le resteront s'il n'y a pas de vainqueur dimanche entre Nice et Brest.
Gattuso débute en tous cas son aventure marseillaise par une défaite et il n'a que quelques jours de travail supplémentaires pour préparer le double rendez-vous de la semaine prochaine au Vélodrome, contre Brighton en Ligue Europa jeudi, puis face au Havre dimanche.
- Ndiaye en réussite -
Samedi pourtant, l'Italien est arrivé sur la pelouse de Louis II avec pantalon noir, t-shirt noir et regard noir et au bout de 34 secondes, on a cru qu'il était un magicien.
C'est en effet le temps qu'il a fallu à l'OM pour ouvrir la marque, une forme d'exploit puisque le coup d'envoi avait été donné par les Monégasques.
Ceux-ci ont immédiatement perdu le ballon et Marseille a donc marqué d'entrée, au bout d'un beau mouvement né d'une inspiration de Joaquin Correa et prolongé par Jordan Veretout et Pierre-Eymerick Aubameyang, dont le centre aboutissait au deuxième poteau à la reprise du droit d'Iliman Ndiaye, complètement ratée mais victorieuse (1-0).
Mais Gattuso n'a pas pu corriger en trois jours tous les défauts de cet OM. Plusieurs d'entre-eux - largesses défensives, espace derrière le milieu de terrain - ont donc logiquement ressurgi au cours d'une première période foutraque où les deux équipes ont chacune à leur tour joliment attaqué et très mal défendu.
Dès la 8e minute, Monaco est ainsi revenu au score grâce au jeune Maghnes Akliouche, buteur du droit au milieu d'une défense très passive après une jolie remise de Wissam Ben Yedder sur... une touche, le genre d'action qui exaspère les entraîneurs (1-1).
- défense trop tendre -
Dix minutes plus tard, Marseille est repassé devant via Samuel Gigot, qui traînait au milieu de la surface depuis le corner précédent et qui reprenait un centre de Ndiaye (2-1, 18e).
Cinq minutes de plus et Monaco égalisait encore grâce à Folarin Balogun (2-2, 23e), qui enchaînait crochet sur Amir Murillo et frappe du droit pour tromper Lopez après une belle passe d'Akliouche au milieu d'une défense à nouveau totalement à contre-temps.
Même maux et même punition en début de deuxième période: le duo Balogun-Ben Yedder, inédit mais sacrément efficace samedi, s'est à nouveau baladé dans la très tendre défense marseillaise et Akliouche en a profité pour inscrire un doublé (3-2, 52e).
La suite a été désordonnée et approximative et Marseille n'est jamais revenu et n'a même jamais vraiment été en situation de le faire. Sur une terre souvent accueillante pour lui, l'OM a donc abandonné de nouveaux points et se retrouve décroché.
Gattuso, manifestement, a eu trop peu de temps pour miser sur autre chose que l'enthousiasme et l'envie. Il y en a eu, mais le Calabrais a pu constater que son groupe était encore vraiment fragile, secoué par la crise et le douloureux passage au Parc des Princes de la semaine dernière.
A.Bruno--IM