Ryder Cup: l'Europe garde les États-Unis à distance
L'Europe a enfoncé le clou lors de la 2e journée de la Ryder Cup samedi à Rome et n'a plus besoin que de quatre points pour remporter la plus prestigieuse des épreuves de golf, mais les États-Unis n'ont peut-être pas dit leur dernier mot.
Avant la dernière journée dimanche où sont au programme douze duels en simple, soit un total de douze points en jeu, les Européens mènent 10,5 points à 5,5.
Ils peuvent donc rapidement atteindre le score de 14,5 points, synonyme de victoire pour l'Europe, deux ans après sa déroute de Whistling Straits, dans le Wisconsin (19-9).
À l'inverse, si les Américains veulent conserver le trophée et signer leur première victoire sur le sol européen depuis 1993, ils doivent réaliser un exploit retentissant et faire un quasi sans-faute dans les simples.
"Nous sommes dans une bonne position, a résumé le capitaine européen Luke Donald. Depuis une semaine que je suis avec ces mecs, je vois une équipe qui a du coeur et qui est unie, je suis confiant".
Mais depuis sa création en 1927, la Ryder Cup a pris l'habitude de montrer que rien n'était impossible.
Après la session matinale de samedi, la messe semblait pourtant dite pour les États-Unis.
Menés de sept points (9,5 à 2,5), les Américains ne savaient plus à quel saint se vouer sur un parcours où ils peuvent apercevoir au loin la basilique Saint-Pierre.
- "C'était exagéré" -
Tout un symbole, le N.1 mondial Scottie Scheffler a fini en larmes après sa déroute, associé à Brooks Koepka, vainqueur de cinq tournois du Grand Chelem, face à deux prodiges scandinaves.
Le Norvégien Viktor Hovland et le Suédois Ludvig Aberg, respectivement 26 et 23 ans, les ont essorés et ont signé la plus large victoire de l'histoire de la Ryder Cup avec un score de 9 & 7.
Mais Hovland et Aberg, qui ont signé l'une des trois victoires européennes de la matinée, ont déchanté dans l'après-midi, à l'image de tous leurs partenaires.
Ils se sont lourdement inclinés face à Sam Burns et Collin Morikawa (4 & 3), dans l'une des trois défaites européennes de l'après-midi.
La victoire dans la dernière partie de Patrick Cantlay et Wyndham Clark face à Matthew Fitzpatrick et Rory McIlroy (1 up) permet aux États-Unis de garder espoir.
Dans une ambiance survoltée, avec des milliers de spectateurs massés autour du trou N.18 où s'est décidée cette partie, la Ryder Cup a connu l'un de ces incidents qui font sa légende lorsque le caddy de Cantlay a provoqué le public européen et a ensuite perturbé McIlroy qui devait encore putter et pouvait arracher le nul.
"C'était exagéré", a regretté Luke Donald qui a toutefois félicité les Américains pour cette ultime victoire de l'espoir qui pourrait peser lourd.
"C'est la lumière au bout du tunnel, peut-être que cette victoire va nous permettre de nous relancer et de réussir quelque chose de grand dimanche", a espéré Cantlay.
"On est dos au mur, mais cette équipe est formée de bons joueurs, on va tout donner et se battre comme des damnés", a renchéri Brian Harman.
P.Rossi--IM