MotoGP: Martin remporte le sprint au Japon et talonne Bagnaia au championnat
Le roi du sprint, c'est Jorge Martin: l'Espagnol, deuxième du championnat du monde de MotoGP, a remporté au Japon son troisième sprint de rang et revient à huit points du leader Francesco Bagnaia (Ducati), 3e samedi sur le tracé de Motegi.
Parti de la pole position, rien n'aura inquiété Martin, pas même les quelques nuages noirs menaçants autour du circuit.
Le natif de Madrid a signé un départ en boulet de canon ne laissant aucune chance à la concurrence. Il termine devant le Sud-Africain Brad Binder (KTM), 2e, et le champion en titre italien Bagnaia.
Très en forme depuis quelques manches, plus rien ne semble arrêter celui que l'on surnomme "Martinator": en plus de sa deuxième pole de la saison acquise plus tôt dans la journée, Martin s'était aussi offert lors des qualifications le nouveau record de la piste, effaçant celui établi la veille par Binder lors des essais.
Au classement général, "Pecco" Bagnaia conserve huit points d'avance à l'issue de la journée (299 points contre 291 pour Martin) mais pourrait être délogé de son fauteuil de leader à l'arrivée du GP dimanche - une place qu'il occupe depuis le GP d'Espagne fin avril -, puisque le vainqueur marquera 25 points supplémentaires au championnat.
Vingt-cinq points que Martin aura évidemment dans ses radars, mais pas question pour le pilote Ducati-Pramac, l'une des trois équipes satellite de Ducati, de se rajouter de la pression : "je veux profiter du moment, bien sûr que je veux gagner mais je n'ai pas le devoir de gagner comme c'est le cas pour Pecco", au guidon d'une Ducati d'usine.
- Zarco opportuniste -
"Jorge est dans sa meilleure forme", a salué Bagnaia, deuxième sur la grille, qui s'attendait samedi à mieux sur la piste: "j'ai eu des problèmes avec l'adhérence", a-t-il expliqué. Moins d'une semaine après sa chute lors du GP d'Inde, l'Italien est toutefois "heureux" de retrouver le Top 3.
Dans les derniers tours, l'Italien a tout de même pris l'avantage - dans la difficulté - sur Jack Miller (KTM) pour le gain de la troisième place. L'Australien termine 4e devant le Français Johann Zarco (Ducati-Pramac), 5e.
Le Cannois, parti 10e à l'extinction des feux, a profité d'une erreur de l'Italien Marco Bezzecchi (Ducati-VR46) et de l'Espagnol Marc Marquez (Honda), à la lutte pour la 5e place, pour dépasser les deux pilotes à six tours de la fin.
"Au moment où je suis passé, j'ai énormément forcé", a expliqué Zarco. "Ca m'a permis de les lâcher et éviter une attaque venant d'eux. Au final tout ça m'a rapproché de Pecco (Bagnaia) et de Jack (Miller) même si je n'ai pas pu l'attaquer car j'étais trop limite".
Derrière, Bezzecchi, troisième au général, termine 6e du sprint et perd du terrain face à Bagnaia et Martin. Il compte désormais 47 points de retard sur son compatriote italien.
Le sextuple champion du monde espagnol de MotoGP Marquez a, lui, fini à la 7e position.
Plus tôt dans la journée, les qualifications – qui déterminent aussi bien la grille de départ du sprint que celle du GP dimanche – n'ont pas réussi à un autre ancien champion du monde, le Français Fabio Quartararo. Pas beaucoup plus que le sprint. Parti 14e sur la grille, le pilote Yamaha a terminé 15e du sprint.
Au départ, "j'ai fait une erreur", a reconnu le champion 2021. "J'ai voulu prendre l'intérieur, mais il y avait quelqu'un, ce n'était donc pas la bonne décision à prendre".
Tombé à la 18e place après un tour, il a ensuite fallu pour le Niçois batailler au guidon d'une Yamaha à la peine face à la concurrence.
L.Marino--IM