Il Messaggiere - Mondial-2023: le staff de l'ombre du XV de France

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Mondial-2023: le staff de l'ombre du XV de France
Mondial-2023: le staff de l'ombre du XV de France / Photo: Anne-Christine POUJOULAT - AFP

Mondial-2023: le staff de l'ombre du XV de France

Derrière le sélectionneur Fabien Galthié, Laurent Labit (attaque), William Servat et Karim Ghezal (avants), Shaun Edwards (défense) ou Raphaël Ibanez (manager), ils sont des rouages essentiels du XV de France: une armée de l'ombre contribuant aux succès des Bleus dans le Mondial disputé à domicile.

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. Eve Tiollier, nutritionniste

"La petite bière d'après-match qui sert à la récupération? C'est un mythe!" Avec Eve Tiollier, les écarts sont autorisés... mais pas trop. Seule femme de l'encadrement du XV de France avec sa collègue Florence Mullié, elle a une mission claire: "Faire en sorte que, quand les joueurs arrivent sur le terrain, pour s'entraîner ou pour le match, ils soient en pleine possession de leurs moyens".

Pour y parvenir, cette chercheuse à l'Insep (Institut national du sport, de l'expertise et de la performance) gère la nutrition des Bleus en élaborant les menus d'Antoine Dupont et consorts. "On fait en sorte qu'il y ait de la diversité, qu'il y ait du qualitatif", explique-t-elle à l'AFP. A table, les 33 joueurs convoqués pour le Mondial, comme le staff, peuvent choisir parmi une variété de plats: beaucoup de légumes bien sûr mais aussi des pois chiches, des haricots blancs et rouges, des poissons, du poulet ou bien des rouleaux de printemps, des gyozas, des pâtes, des riz, du quinoa, de la pizza, des tartes salées...

De Monaco à Capbreton en passant par Marcoussis et Rueil-Malmaison, le XV de France va passer quatre mois ensemble. Il faut donc varier les plaisirs tout en tenant compte du fait que "l'alimentation est vecteur de convivialité". "On ne vient pas manger à reculons, c'est vraiment un point important dans ce sport collectif, (...) il faut savoir laisser la place à la convivialité, à la cohésion, à ces moments d'équipe."

. Quentin Rinaldi, "sport scientist"

Il n'a pas 30 ans mais il est indispensable aux Bleus. Débarqué dans l'encadrement lors du Mondial-2019 dans les bagages de Fabien Galthié et Thibault Giroud, Quentin Rinaldi est là "pour récolter le maximum de données lorsque les joueurs sont sur le terrain ou en salle de muscu" et les transmettre aux entraîneurs. Tout au long de la séance d'entraînement du jour, les chiffres défilent sur l'ordinateur de Quentin Rinaldi et les talkie-walkies crépitent.

Personnage discret, mis à part ses tatouages, dont la Grande Vague de Kanagawa, qui témoignent de son passage au Japon, Rinaldi est néanmoins un membre important du staff. Il est bien souvent l'un des premiers debout pour envoyer un questionnaire "bien-être" aux joueurs et connaître leur état de forme (nombre d'heures de sommeil, courbatures, fatigue, douleurs...). "Ça ne fait pas si longtemps que les data et le rugby sont liés. Avant, il y avait de l'analyse visuelle mais, depuis les années 2010, les GPS ont été installés", détaille-t-il auprès de l'AFP.

Dans un XV de France où la data est devenue essentielle, Quentin Rinaldi est au coeur du réacteur: "Les joueurs sont réceptifs, ils nous posent pas mal de questions dessus, on les interroge nous aussi parfois, on essaie de les sensibiliser."

. Bruno Boussagol, manager santé

Derrière ses petites lunettes rondes, Bruno Boussagol gère, avec l'accent du Midi, la cellule médicale: le manager santé du XV de France fait le lien entre le premier cercle de l'encadrement et les joueurs, pour faire remonter les pépins ou les blessures des Bleus.

Ancien kiné du MHR, ex-directeur de l'école de kiné à Montpellier, il a rencontré Fabien Galthié lors de son passage dans l'Hérault (2010-2014). Au chevet de l'équipe de France depuis 2019, Boussagol effectue un travail transversal avec les kinés, les nutritionnistes, le médecin mais aussi les préparateurs physiques et tous les autres membres de l'encadrement.

"Si on veut soigner les joueurs, il faut qu'on ait leur confiance. Mon rôle, c'est de bien connaître le joueur, son environnement, sa sensibilité...", résume celui qui a emmené Anthony Jelonch faire une randonnée de plus de vingt kilomètres sur le Salagou et largement participé à son au retour express, six mois après sa grave blessure à un genou.

O.Esposito--IM