Contre Toulouse, Lens veut enfin gagner en Ligue 1 après les espoirs nés à Séville
Les promesses du renouveau entrevues cette semaine à Séville en Ligue des champions (1-1) doivent porter Lens, dernier de Ligue 1, vers sa première victoire de la saison en Ligue 1 dimanche (15h00) lors de la 6e journée.
Les Sang et Or ont renoué mercredi en Andalousie avec quelques-unes de leurs forces de la saison dernière, parmi lesquelles la solidarité défensive et des individualités à nouveau au niveau. Tant mieux pour eux, car même si la saison ne fait que débuter, il y a déjà un sentiment d'urgence au club, lanterne rouge du championnat de France avec un seul point glané en cinq rencontres.
"La pression est là", confirme Adrien Thomasson. "On ne va pas se le cacher, mais il faut qu'elle se transforme en pression positive. Il ne faut pas que ça nous inhibe."
Ce match à Bollaert contre le TFC, 13e de Ligue 1 à l'entame de cette 6e journée, se présente comme une belle occasion d'enfin gagner. Voire une obligation ? "Le sport de haut niveau nécessite des résultats", rappelle avec lucidité l'entraîneur des Lensois Franck Haise. "Pour un club, pour une équipe, un entraîneur, cela nécessite toujours des résultats. Mais en premier lieu pour l'entraîneur."
Souvent paralysés depuis le début de la saison au moindre vent contraire, les joueurs de l'Artois ont ramené du Stade Ramon Sanchez-Pizjuan de Séville un match nul encourageant et de "bonnes ondes positives pour la suite", selon Thomasson.
- "Pas d'autre choix que d'avoir cette exigence" -
Il leur faut désormais bâtir sur les fondations de ce match. À commencer par l'engagement avec lequel ils ont joué tout au long de la rencontre. "Ceux qui ont joué et qui sont rentrés ont fait de meilleures choses que depuis le début de la saison, dans la durée du match, et aussi dans les aspects athlétiques, d'intensité, ce qui est un de nos principes", analyse Franck Haise. "Allons-nous être capables de refaire ça dimanche ? Pour gagner un match en Ligue 1, on n'a pas d'autre choix que d'avoir cette exigence-là."
Thomasson relaie le même message: "À partir du moment où on est capable de mettre ce niveau d'exigence, de concentration sur un match comme mercredi pendant 90 minutes, pour moi, on ne peut pas baisser le pied dans les matches qui vont arriver."
Les joueurs du club artésien savent qu'ils ont déjà laissé échapper une occasion en or de se lancer en perdant dans leur antre contre Metz (1-0) une partie qu'ils ont outrageusement dominé (31 tirs à deux), lors de la journée précédente.
- Discussion entre joueurs -
Entre-temps, des espoirs sont nés de la partition jouée sous les lumières de la Ligue des champions en Espagne. Mais tout est partie d'une discussion qui s'est tenue entre les joueurs en début de semaine. "Ce qu'on s'est dit sur cet échange, c'est quelque chose de positif, glisse Thomasson. Je pense que l'avantage aussi, c'est qu'on a vécu quasiment trois jours pleins ensemble. C'est un déplacement qui a permis de resserrer les liens et c'est toujours positif dans les moments comme ça.(...) Ça a été bénéfique pour la suite."
De cette discussion a sans doute découlé une remise en question que Franck Haise réclame depuis le coup d'envoi de la saison 2023-2024 afin de tourner la page de l'exercice précédent.
"On ne peut pas perdre d'humilité parce qu'on devient une équipe qui n'est pas capable de jouer les premiers rôles, juge le Normand. À Séville, on avait beaucoup d'humilité, c'est logique. Il faut la garder tout le temps."
Le meilleur entraîneur de Ligue 1 la saison dernière risque toutefois de ne pas pouvoir compter sur son buteur Elye Wahi et son piston gauche Deiver Machado, incertains pour la réception de Toulouse. Mais les plus belles victoires lensoises l'ont souvent été grâce au collectif, peut-être retrouvé.
I.Pesaro--IM