F1: Verstappen reprend les devants au Japon
Retour aux affaires pour Max Verstappen: moins d'une semaine après avoir cédé sa première place sur le podium à l'issue du Grand Prix de Singapour de Formule 1, le leader incontesté du championnat a repris les devants vendredi, à l'issue des premiers essais du GP du Japon courus à Suzuka.
Dans une chaleur étouffante, le Néerlandais a dominé les deux premières séances d'essais de la manche nipponne, 16e rendez-vous de la saison, terminant à chaque fois devant une Ferrari: celle de Carlos Sainz dans la matinée, puis celle de Charles Leclerc plus tard dans la journée.
"La voiture était de nouveau agréable à piloter, on a eu une solide journée sur le courts +runs+ et les longs +runs+", a assuré Verstappen. Le GP de Singapour semble déjà être un lointain souvenir pour le double champion en titre et son écurie Red Bull.
Sur le tracé de Marina Bay, l'équipe autrichienne avait eu une première chance théorique de décrocher son deuxième titre d'affilée chez les constructeurs. Mais pour y parvenir, il fallait notamment que ses pilotes terminent aux deux premières places du GP.
En vain. Après des qualifications à oublier, Max Verstappen avait fini 5e, son coéquipier mexicain Sergio Pérez 8e, mettant fin aux séries record de dix victoires d'affilée pour le premier et 15 pour Red Bull. C'est Carlos Sainz qui s'était imposé sur le circuit singapourien.
- Sacre en vue pour Red Bull -
Dimanche, Red Bull (597 points) dispose d'une nouvelle balle de match pour remporter le sixième titre de son histoire. Pour y arriver, elle doit devancer Mercedes (289 pts) d'au moins un point à l'arrivée.
Vendredi, Pérez a terminé à une anonyme 8e place, derrière la Mercedes de George Russell, 5e. Mais devant celle de Lewis Hamilton, seulement 14e.
"J'ai manqué de confiance dans la voiture, ce qui a contribué à nos difficultés", a expliqué le septuple champion du monde britannique.
"C'était difficile de trouver le bon équilibre (...), les pneus étaient en surchauffe et nous nous sommes retrouvés assez loin sur la feuille des temps", a-t-il regretté.
Si le titre des constructeurs est promis à Red Bull, celui des pilotes ne devrait pas non plus échapper à Verstappen.
Jusqu'au GP de Singapour, "Mad Max" s'était imposé sur 12 des 14 manches de la saison. Son troisième sacre mondial ne sera toutefois pas pour ce week-end.
L'an dernier, le Néerlandais avait été couronné à Suzuka dans des conditions dantesques, puis rocambolesques avec une officialisation du titre dans la confusion totale après une pénalité infligée à Leclerc.
- McLaren dans le coup, Gasly dans le mur -
Sur le légendaire tracé de Suzuka, si Ferrari s'affiche pour l'heure comme la principale rivale de Red Bull derrière, McLaren semble avoir également un coup à jouer.
Le Britannique Lando Norris a pris le 3e meilleur temps à l'issue de chacune des séances d'essais, même s'il s'est plaint d'une monoplace difficile à piloter, la faute au manque d'adhérence.
Son coéquipier Oscar Piastri, plus en retrait, a terminé la journée 8e. L'Australien a pris la piste au volant d'une McLaren améliorée, des améliorations dont avait bénéficié Norris dès le GP de Singapour où il a terminé 2e.
En toute fin de journée, la deuxième séance d'essais a été écourtée par une sortie de piste de Pierre Gasly (Alpine) qui a provoqué le déploiement d'un drapeau rouge signifiant l'interruption - puis la fin des essais - alors qu'il ne restait moins de trois minutes.
Le Français est venu taper à faible vitesse un mur, endommageant l'avant gauche de sa monoplace. S'il reconnaît qu'au soir des premiers essais, "il reste encore du travail à faire", le Normand essaye aussi de se rassurer: "le peloton est extrêmement serré, avec un ou deux dixièmes de seconde qui séparent de nombreuses voitures, alors le moindre détail comptera demain". Moins de deux dixièmes séparaient effectivement vendredi soir le 8e du 14e.
N.Baggi--IM