Il Messaggiere - C1: à Arsenal, la "culture de la gagne" à la sauce Arteta

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C1: à Arsenal, la "culture de la gagne" à la sauce Arteta
C1: à Arsenal, la "culture de la gagne" à la sauce Arteta / Photo: HENRY NICHOLLS - AFP/Archives

C1: à Arsenal, la "culture de la gagne" à la sauce Arteta

La "culture de la gagne" infuse à Arsenal sous la baguette de Mikel Arteta, qui "n'a pas peur", selon les observateurs, de bouleverser les équilibres de vestiaire pour maintenir la concurrence, une recette risquée mais payante, avant le retour en Ligue des champions.

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L'hymne de la prestigieuse Coupe d'Europe va résonner dans les travées de l'Emirates, mercredi (21h00) face au PSV Eindhoven, pour la première fois depuis 2017, à une époque où Laurent Koscielny, Olivier Giroud et Alexis Sanchez étaient dirigés par l'emblématique Arsène Wenger.

Le banc est désormais occupé par Mikel Arteta, ancien milieu de terrain des Gunners qui les a patiemment remis sur pied, en trois ans et demi, avec des principes de jeu et de management bien définis.

Au style attrayant des Londoniens de la saison passée, l'Espagnol a ajouté en début d'exercice une concurrence encore plus féroce dans l'effectif, où l'étiquette de titulaire n'a pas forcément de propriétaires immuables même à des postes très exposés, comme celui d'avant-centre (Eddie Nketiah ou Gabriel Jesus) et de gardien (Aaron Ramsdale ou David Raya).

"La compétition pour les places est énorme", affirme le capitaine Martin Odegaard. "On voit la qualité qu'on a tous les jours à l'entraînement, donc tout le monde doit être à son meilleur niveau tous les jours. C'est une bonne chose, ça nous aidera à nous améliorer en tant qu'équipe également".

- Bonnes entrées récompensées -

En match, le banc des remplaçants pousse aussi de plus en plus fort. L'entrant Leandro Trossard, par exemple, a égalisé puis contribué à la séance de tirs au but victorieuse contre Manchester City, début août au Community Shield, et l'ailier a récidivé dimanche avec le but vainqueur contre Everton (1-0) en championnat, après avoir remplacé le blessé Gabriel Martinelli.

Ce week-end, le milieu Fabio Vieira a par ailleurs gagné une première titularisation contre les Toffees, au mérite, après être sorti du banc pour délivrer deux passes décisives en deux matches contre Fulham (2-2) puis Manchester United (3-1).

"Il y a une culture de la gagne qui irrigue le club", a constaté Ian Wright, ancien attaquant d'Arsenal, dans une émission diffusée par la Premier League. Certains doivent "attendre" pour intégrer l'équipe, "mais quand tu leur donnes l'opportunité, tu dois la saisir. C'est ainsi que cela devrait se passer à ce niveau".

A ses côtés, Alan Shearer a aussi vanté la méthode Arteta. "Il mérite des compliments car on voit qu'il n'a pas peur de prendre des décisions importantes et c'est ce qu'il faut faire quand on est entraîneur", a déclaré l'ex-buteur emblématique de Newcastle.

- "Les joueurs comprennent" -

L'Espagnol, en poste depuis décembre 2019, a poussé la concurrence jusqu'au poste de gardien de but où, à de rares exceptions près (Donnarumma et Navas au Paris Saint-Germain sous Pochettino), la hiérarchie est clairement établie entre le numéro un et sa doublure. A Goodison Park dimanche, le nouveau venu David Raya a ainsi relégué Aaron Ramsdale sur le banc.

Pourquoi? "C'est le même raisonnement qui fait que Fabio (Vieira) a joué ici, pareil pour Eddie (Nketiah) ou Gabriel Jesus" qui, pourtant, "a gagné plus de trophées que n'importe qui, moi inclus, dans ce vestiaire", s'est défendu Arteta. "Je ne peux pas avoir deux joueurs à chaque poste et ne pas les utiliser. David a d'énormes qualités, comme Aaron et on doit les utiliser".

Le décollage réussi en championnat, avec 13 points gagnés sur 15 possibles, ont apporté du crédit aux choix parfois radicaux du jeune quadragénaire. "Je pense que les joueurs comprennent ce qu'il veut", assène Ian Wright.

En interne, sa légitimité prend aussi racine grâce au travail tactique accompli.

A Everton, le but est venu d'un corner exploité par petites touches plutôt qu'un long centre, car "ils ont beaucoup de grands joueurs et ils sont bons sur les coups de pied arrêtés", a expliqué Trossard. "On doit continuer à trouver des armes différentes pour gagner", a complété Arteta.

F.Lecce--IM