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Volley: les Bleus ont dix mois pour assembler leur puzzle olympique
Volley: les Bleus ont dix mois pour assembler leur puzzle olympique / Photo: JACK GUEZ - AFP

Volley: les Bleus ont dix mois pour assembler leur puzzle olympique

Les volleyeurs français, 4e de l'Euro, ont terminé la saison 2023 sans aucune médaille, une première depuis 2020: ils ont maintenant dix mois jusqu'aux JO-2024 pour remettre en place le puzzle qui leur avait permis d'être sacrés champions olympiques à Tokyo.

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Battus par l'Italie en demi-finales (3-0) et par la Slovénie (3-2) pour la médaille de bronze, après avoir surclassé (3-0) la Bulgarie en 8e de finale et la Roumanie en quart, les Bleus ont vécu un Euro en forme de "montagnes russes", pour reprendre l'expression d'Earvin Ngapeth.

La star du volley français, victime d'une fissure du tendon quadricipital de la cuisse droite en avril, a de son propre aveu disputé cet Euro à "50 %" de ses capacités.

En manque de rythme de compétition, il a (mal) joué deux matches de poules, avant de devenir un joker précieux contre la Bulgarie, puis de finir la demi-finale contre l'Italie, sans pouvoir relancer son équipe, et enfin de retrouver son statut de titulaire contre la Slovénie, match dont il a fini meilleur marqueur français.

L'impression de déclassage des Bleus par rapport aux trois meilleures nations européennes (Pologne, Italie, Slovénie) ne s'explique pas par le seul "cas Ngapeth", insiste le capitaine Benjamin Toniutti.

- Préparation à améliorer -

"C'est un joueur important, mais l'équipe de France ne peut pas reposer que sur lui. On a des grands joueurs à tous les postes qui jouent dans des grands championnats, il faut que tout le monde soit prêt", explique le passeur.

La préparation de cet Euro n'a en effet pas été idéale, avec les blessures de Ngapeth et de Trévor Clévenot (épaule), les bobos n'ont pas épargné, notamment Kevin Tillie (mollet).

"On a eu du temps pour préparer cet Euro, mais là où cela a pêché, c'est que des joueurs sont arrivés avec des états de forme différents, des petites blessures. Cela a été dur de s'entraîner parfois".

Dans la perspective des JO-2024, Andrea Giani a déjà prévenu qu'il sera "attentif à l'état de forme des joueurs tout au long de leur saison en club".

"Quand la préparation des JO débutera, on ne peut pas se permettre d'avoir des joueurs qui ne sont pas immédiatement en condition de jouer, sinon on perd du temps", a prévenu le sélectionneur italien qui regrette de ne pas avoir suivi de plus prêt le dossier Ngapeth, dont il était pourtant... l'entraîneur en club à Modène.

- "Le volley a changé" -

Pour la première fois depuis 2011, Giani, triple champion du monde et quadruple champion d'Europe avec l'Italie quand il était joueur, n'aura pas la double tâche d'entraîner un club et une sélection.

"C'est un choix qui doit me permettre de préparer au mieux les JO, de me pencher sur la planification, d'aller voir les joueurs dans leur championnat en France, Pologne ou Turquie", explique "Gangio" qui veut également améliorer son français.

Nommé en mars 2022 après le départ surprise du Brésilien Bernardinho, Gianni a maintenant disputé deux tournois aux commandes des Bleus pour un bilan mitigé: 5e du Mondial-2022 et 4e de l'Euro-2023, sans oublier la victoire en Ligue des nations 2022 et un 8e de finale dans la VNL 2023.

"C'est l'homme de la situation", insiste Ngapeth. Avant de rappeler que "Laurent (Tillie, sélectionneur des Bleus aux JO, NDLR) est arrivé en 2011 et on a gagné notre premier titre (Euro, NDLR) en 2015".

"Il faut nous laisser le temps de préparer l'échéance de l'an prochain avec sérénité, cela va le faire", assure "Nga".

"Il faut remettre en place le beau puzzle de Tokyo", renchérit Toniutti.

A condition que cette génération dorée qui, depuis 2015, a offert au volley français ses plus beaux titres, continue de se remettre en question.

"On a besoin de faire un saut en qualité, prévient Giani. En termes de travail au quotidien, de continuité de ce travail. On est proche du haut niveau international, mais on n'est pas au haut niveau. Le volley a changé depuis trois ans et il faut travailler différemment".

I.Pesaro--IM