L1: battu à domicile par Metz (1-0), Lens sombre dans la crise
Cette fois, la crise est bien là: dominateur mais inefficace, Lens s'est incliné à domicile contre Metz (1-0) samedi et n'a toujours pas gagné le moindre match de Ligue 1 cette saison.
Cette quatrième défaite en cinq rencontres place les Lensois (un point) à la dernière place du championnat, à égalité de points et de différence de buts avec Lyon, qui joue dimanche contre Le Havre (20h45), tandis que Metz (six points) remonte à la cinquième place.
Que la saison dernière semble loin pour les Sang et or ! Vice-champions de France à un point du champion parisien à l'issue d'une campagne nationale de rêve, les Lensois ont déjà autant perdu que lors du dernier exercice et basculent dans le cauchemar depuis le début de saison.
Bien meilleurs que les Messins dans le jeu et au nombre d'occasions, ils ont été punis par Joel Asoro (37e), auteur de l'un des rares tirs des Grenats, et ne s'en sont jamais relevés.
Ce revers est d'autant plus inquiétant qu'il a été infligé par un promu lors du premier match vraiment abordable de la saison lensoise. Renversés à Brest (3-2) dans une débâcle qui paraissait alors inhabituelle, les joueurs de Franck Haise ont ensuite coulé à Paris (3-1) et Monaco (3-0), deux cadors du championnat.
Ce match dans son antre de Bollaert, contre Metz qui a en plus perdu son meilleur buteur Georges Mikautadze (deux réalisations), parti en fin de mercato estival à l'Ajax Amsterdam, devait enfin lancer la saison du club artésien, à cinq jours d'aller défier le Séville FC en Ligue des champions.
- 31 frappes à deux -
Il n'en a rien été, malgré de bonnes intentions de jeu et une première période aboutie. Le nouveau buteur du club, Elye Wahi, a obtenu la première occasion sérieuse du match mais sa frappe a été détournée par le gardien messin Alexandre Oukidja (17e). Le Bleuet a récidivé après un jeu en triangle tout en finesse (31e), mais Oukidja s'est encore déployé.
Le gardien des Grenats a joué une partition idéale, sauvant à maintes reprises les siens, nécessaire dans le plan de jeu minimaliste mis en place par Laszlo Bölöni.
Car ses joueurs n'ont apporté le danger dans la surface de réparation lensoise qu'à une seule reprise en première mi-temps, et Joel Asoro a surgi devant Deiver Machado pour dévier le ballon au fond des filets après un centre. Il ne s'agissait que de la première frappe messine. Elle ne fut suivie que par une autre, après la pause...
A la mi-temps, d'autres statistiques reflétaient la domination claire du club artésien: 71,5% de possession de balle, seize tirs, cinq cadrés. Il a frappé 31 fois au total, pour dix tentatives cadrées.
Malgré une bonne entame au retour des vestiaires, les joueurs de l'Artois ont été bien moins dangereux en deuxième période, comme paralysés par ce qui semblait inéluctable, autre témoin des failles mentales déjà entrevues depuis le début de la saison.
De la tension est d'ailleurs apparue sur le terrain, quand Elye Wahi et Fali Candé ont failli en venir aux mains à l'heure de jeu, et même en tribunes, quand une échauffourées a éclaté entre une vingtaine de supporters.
Face à l'incapacité de ses joueurs, le public de Bollaert a fait tomber une pluie de sifflets une fois la partie terminée. Le son de la crise.
C.Abatescianni--IM