Euro-2023 de volley: les Bleus veulent terminer sur une victoire et le bronze
Ils rêvaient d’un deuxième sacre européen, ils devront se contenter au mieux de la médaille de bronze: pour les volleyeurs français, finir samedi sur le podium cet Euro-2023 préparé dans des circonstances particulières ressemblerait à une victoire.
Si, dit-on, tous les chemins mènent à Rome, le chemin qui mène les Bleus vers Paris et "leurs" JO doit partir de la capitale italienne avec autour du cou une médaille de bronze.
Il leur faudra battre samedi (18h00) la Slovénie, dominée jeudi en demi-finales par la Pologne (3-1), et surtout digérer aussi rapidement que possible la gifle infligée par l'Italie (3-0).
"Ce match pour la troisième place pour moi est très important. Il y aura bien sûr l'énorme déception de la défaite de l'Italie dans nos esprits, mais il faut utiliser ce qui s'est passé dans ce match pour battre la Slovénie", a insisté Andrea Giani, le sélectionneur italien des Bleus.
"On n'a pas montré notre vrai visage en demi-finale" contre l'Italie, a-t-il regretté.
"Il faut aller chercher cette troisième place, personne dans ce groupe n'a jamais gagné une médaille de bronze d'un Euro", a renchéri son capitaine Benjamin Toniutti.
A moins d'un an des JO-2024 pour lesquels ils sont qualifiés d'office en tant que nation-hôte, à la différence des Italiens, Polonais ou Slovénes qui doivent disputer un tournoi de qualification dès l'Euro-2023 terminé, ce Championnat d'Europe est leur dernier rendez-vous majeur avant la quinzaine olympique parisienne.
- Ngapeth "pas inquiet" -
Les Bleus se sont rassurés en atteignant le dernier carré après des résultats mitigés depuis leur sacre olympique de Tokyo (victoire dans la Ligue des nations 2022, 9e de l'Euro-2021, 5e du Mondial-2022).
Mais ils ont aussi péché de manière récurrente dans un domaine, le service, avec un nombre d'erreurs trop important pour pouvoir viser haut (16 contre l'Italie).
Ce qu'ils retiennent aussi (et surtout), c'est qu'ils ont abordé cet Euro-2023 avec un groupe à l'état de forme hétérogène, avec des joueurs souffrant de pépins physiques et d'autres, dont la star de l'équipe Earvin Ngapeth, revenant de blessures.
"Physiquement, on n'était pas tous bien. Si on joue et qu'on est tous bien, que je n'ai pas mon pépin au genou, ce n'est pas le même match, ce n'est pas la même préparation, on a dû jongler avec tout ça", a résumé le nouveau réceptionneur-attaquant d'Ankara.
Victime d'une fissure du tendon quadricipital de la cuisse droite en avril, Ngapeth, élu meilleur joueur du tournoi olympique 2021, est, lui, arrivé à court de forme et en manque de rythme.
Après deux matches de poules décevants, il s'est contenté ensuite de quelques points en huitième et en quarts de finale, avant de tenter le tout pour le tout à partir du deuxième set contre l'Italie (6 points).
"Je ne suis pas inquiet" dans la perspective des JO, a-t-il insisté. "Cela reste positif d'être arriver jusque-là et de pouvoir jouer une médaille malgré tous nos pépins".
T.Abato--IM