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Scandale du baiser forcé: l'ex-patron du foot espagnol face à la justice
Scandale du baiser forcé: l'ex-patron du foot espagnol face à la justice / Photo: FRANCK FIFE - AFP/Archives

Scandale du baiser forcé: l'ex-patron du foot espagnol face à la justice

A peine cinq jours après sa démission, l'ex-patron du foot espagnol, Luis Rubiales, va répondre pour la première fois vendredi devant la justice des accusations d'"agression sexuelle" à son encontre pour son baiser forcé à Jennifer Hermoso.

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Convoqué à 12H00 (10H00 GMT) au tribunal madrilène de l'Audience nationale, où il sera attendu par une nuée de journalistes, l'ancien président de la fédération espagnole (RFEF) sera interrogé par le juge Francisco de Jorge, en charge de l'affaire, au cours d'une audience à huis clos.

Depuis une récente réforme du Code pénal espagnol, un baiser non consenti peut être considéré comme une agression sexuelle, catégorie pénale regroupant tous les types de violence sexuelle.

Selon une porte-parole du parquet, les peines encourues par Rubiales, 46 ans, vont d'une amende à quatre ans de prison.

La justice a également retenu un délit de coercition car, selon le parquet, "Jenni Hermoso a expliqué avoir été, avec son entourage, victime d'une pression constante de la part de M. Rubiales et de son entourage professionnel afin qu'elle justifie et approuve les faits".

Le baiser de Rubiales à Jennifer Hermoso, juste après le sacre mondial de la "Roja" féminine à Sydney le 20 août, a déclenché une vague d'indignation internationale et éclipsé la victoire des Espagnoles.

Dans un entretien accordé à un journaliste britannique et diffusé mardi, Luis Rubiales -qui a fini sous la pression par démissionner dimanche soir après avoir refusé de le faire pendant trois semaines- a de nouveau nié tout acte pénalement répréhensible.

"C'était un acte réciproque", a-t-il assuré. Ce n'était "rien d'autre qu'un moment de bonheur, une grande joie", a-t-il poursuivi, en démentant tout acte à "connotation sexuelle": "mes intentions étaient nobles, 100% non sexuelles, 100%, je répète 100%".

Une version contestée par Jenni Hermoso, 33 ans, qui a dit s'être sentie "victime (...) d'un acte impulsif et sexiste, déplacé et sans aucun consentement", et a porté plainte.

- Le retour des championnes? -

L'audition de Luis Rubiales devant la justice survient alors que la nouvelle sélectionneuse de la "Roja" féminine, Montse Tomé, doit présenter, également vendredi, sa liste des joueuses convoquées pour les matches des 22 et 26 septembre contre la Suède et la Suisse en Ligue des nations.

Son premier défi est de tenter de convaincre les 23 championnes du monde de reporter le maillot rouge, alors qu'elles avaient annoncé fin août, aux côtés de dizaines d'autres joueuses, leur refus de jouer pour la sélection tant que Rubiales resterait à son poste et qu'il n'y aurait pas de changements notables à la tête de la fédération.

Ces dernières n'ont pas fait officiellement part de leur décision. Mais la démission de Rubiales, le limogeage de Jorge Vilda, remplacé par Montse Tomé, et les promesses de réforme de la fédération devraient pouvoir faciliter leur retour.

"Nous avons eu des conversations (...). Je pense qu'il n'y aura pas de problème", a assuré mardi, dans un entretien à la radio Cope, Rafael del Amo, l'un des rares dirigeants de la fédération à avoir immédiatement critiqué l'attitude de Rubiales.

E.Accardi--IM