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US Open: Coco Gauff "brille de mille feux"
US Open: Coco Gauff "brille de mille feux" / Photo: ANGELA WEISS - AFP

US Open: Coco Gauff "brille de mille feux"

Neuf ans après son idole Serena Williams, la pépite américaine Coco Gauff a brandi samedi le trophée de l'US Open, son premier en Grand Chelem, grâce à une victoire arrachée à la Bélarusse Aryna Sabalenka.

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"Petite, je venais à ce tournoi et j'étais assise dans ces tribunes pour voir Venus et Serena jouer... C'est incroyable", a lancé la joueuse de 19 ans dans l'un de ses tout premiers commentaires.

Après un premier échec en finale d'un Majeur en 2022 à Roland-Garros, et tandis qu'elle n'avait encore jamais passé les quarts à Flushing Meadows, Gauff s'est imposée 2-6, 6-3, 6-2 face à Sabalenka en profitant de la nuée de fautes directes de son adversaire (46).

Avec cette victoire, elle se hissera également lundi au troisième rang mondial, son meilleur classement. Quant à Sabalenka, elle était déjà assurée de devenir N.1 après la défaite en 8es de finale de la tenante du titre Iga Swiatek.

Devant plus de 28.000 spectateurs venus la soutenir dans les tribunes et autour du court Arthur-Ashe, Gauff a donné une leçon de courage.

Alors que son adversaire tentait de la promener avec ses grands coups puissants, l'Américaine a répondu par une défense héroïque, qui a complètement fait craquer son adversaire et qui a dû plaire à son coach Brad Gilbert, l'ancien joueur auteur d'un livre intitulé Winning ugly (gagner à tout prix).

- "Fier de toi" -

"Putain ce que je suis fier de toi", a d'ailleurs dit Gilbert à sa protégée en la prenant dans ses bras.

Dans les tribunes, où l'ont notamment encouragée le réalisateur Spike Lee, le joueur NBA Kevin Durant ainsi que les actrices Diane Keaton et Nicole Kidman, un autre homme était particulièrement ému: Corey, le père et mentor de Cori dite Coco.

"C'est la première fois que je vois mon père pleurer. Il ne voulait pas que je le dise. Il se croit dur, mais en fait il ne l'est pas", a lancé sa fille juste avant de recevoir la coupe si convoitée. Et, dans la foulée selon le protocole américain, le chèque de trois millions de dollars promis au vainqueur du simple dames, un prix égal à celui que recevra le vainqueur du simple hommes dimanche, Novak Djokovic ou Daniil Medvedev.

Car il y a cinquante ans, en 1973, l'US Open est devenu le premier tournoi à distribuer les mêmes primes aux hommes et aux femmes, sous la pression de la joueuse américaine Billie Jean King.

Alors en recevant le chèque, Gauff s'est tournée vers King et lui a lancé "Merci Billie de t'être battue pour ça !"

- "Mille feux" -

Dans ses remerciements, la championne a également tenu à dire un mot à "tous ceux qui n'ont pas cru" en elle.

"Il y a cinq semaines, j'ai gagné un tournoi WTA 500 et certains ont dit que je ne ferais pas mieux. Puis, il y a trois semaines, j'ai gagné un WTA 1000 et certains ont dit que je n'irais pas plus loin. Et aujourd'hui, voilà...", a-t-elle pris un évident plaisir à énoncer.

"Ceux qui ont voulu mettre de l'eau dans mon gaz, vous n'avez fait que verser de l'essence sur mon brasier et aujourd'hui, je brille de mille feux!", a-t-elle lancé.

Le contraste était logiquement flagrant avec la tristesse que Sabalenka a tenté de camoufler derrière des rires nerveux, entrecoupés de silences pour réprimer ses pleurs.

Au point que les spectateurs qui avaient été si univoques durant la partie, l'ont bruyamment applaudie à son tour.

"Vous auriez pu me soutenir comme ça pendant le match", leur a-t-elle lancé.

"Coco a été incroyable et elle mérite la victoire", a-t-elle reconnu avant d'ajouter "j'embrasse ma famille qui est restée éveillée pour regarder". Contrairement à elle qui vit en Floride, ses parents sont restés au Bélarus.

Et elle a voulu terminer sur une note d'humour au second degré cette soirée si dure à avaler: "merci à mon équipe, ils savent qu'ils vont être licenciés !".

A.Bruno--IM