Rugby: la France lance sa Coupe du monde par une victoire face aux All-Blacks
La France a lancé vendredi au Stade de France sa Coupe du monde par une victoire 27-13 face à la Nouvelle-Zélande, nation reine du rugby, lors du match d'ouverture d'une compétition de près de deux mois, organisée à un moins d'un an des JO-2024 à Paris.
Les partenaires d'Antoine Dupont, peut-être crispés par l'enjeu et les attentes placées en eux par tout un pays, converti au rugby le temps d'une soirée, ont été dominés durant une période par des All Blacks revanchards après deux années d'errance.
Mais grâce à leur domination en mêlée fermée, l'une des bases du jeu, et la précision dans l'exercice des tirs au but de leur arrière Thomas Ramos, ils sont finalement venus à bout de la Nouvelle-Zélande 27-13, au terme d'un second acte étincelant.
Avant le début de la rencontre, Emmanuel Macron, le président français, avait été copieusement sifflé par une partie des quelque 80.000 spectateurs du Stade de France, à Marseille ou sur la place de la Concorde à Paris, qui a accueilli 30.000 fans, devant des écrans géants, avant d'entamer son discours et de déclarer "ouverte, la 10e édition de la Coupe du monde de rugby".
Le tournoi durera huit semaines, dans neuf villes, et décidera au terme de la finale du 28 octobre du successeur de l'Afrique du Sud.
Preuve que ce match inaugural lançait une véritable fête du rugby, il y avait plus que des maillots bleus ou noirs aux alentours du Stade de France.
Des tricots des Springboks sud-africains, des Pumas argentins... Tout un camaïeu s’alimentant auprès d'hommes équipés de sac à dos distributeur de bière, façon Ghostbuster, sur le parvis de l’enceinte de Saint-Denis au milieu d'un solide dispositif de sécurité.
Au pied de la basilique, à quelques encablures du stade, où le village rugby a été installé et où était retransmis le match sur écran géant, les supporters ont commencé à se réunir en fin d’après-midi, sous une chaleur écrasante.
- Les stars sont là -
Sur les 20 équipes réparties en quatre groupes, une poignée est en mesure de prétendre à la coupe Webb Ellis amenée par le Sud-Africain Bryan Habana, champion du monde en 2008 et finalement dévoilée quelques minutes avant le début de la rencontre, par la légende du jeu, le Néo-Zélandais, Dan Carter.
Outre les deux protagonistes du match d'ouverture, les N.1 mondiaux irlandais et les tenants du titre sud-africains émargent en favoris. Avec comme outsiders possibles les Argentins, qui disposent d'un tableau très ouvert, ou les Écossais.
D'autres nations historiques, l'Angleterre, le pays de Galles ou encore l'Australie, semblent cette fois un voire plusieurs crans en dessous.
Avant les discours d'Emmanuel Macron et du président de World rugby Sir Bill Beaumont, la cérémonie d'ouverture a célébré "l'art de vivre à la Française" à travers le voyage du personnage interprété par l'acteur Jean Dujardin entouré d'invités du monde du cinéma, de la musique ou encore de la gastronomie française.
L'autre casting de ce Mondial, celui des joueurs, le plus important, est sublime: Antoine Dupont, Beauden Barrett, Jonathan Sexton, Finn Russell, Cheslin Kolbe, Maro Itoje, Semi Radradra... les meilleurs rugbymen de la planète sont quasiment tous là.
La compétition, que quatre nations seulement (Afrique du Sud, Nouvelle-Zélande, Australie, Angleterre) ont remportée depuis sa création en 1987, a démarré en trombe avec ce duel au parfum de finale.
- Canicule et pauses fraîcheur -
Une rencontre d'autant plus brûlante... puisqu'une partie de la France -dont Paris- subit une canicule historique: il faisait 33 degrés au coup d'envoi.
Ce sera encore pire durant les matches diurnes du week-end, à Bordeaux, Marseille, Saint-Etienne et Toulouse avec notamment Angleterre-Argentine et Irlande-Roumanie samedi et Afrique du Sud-Écosse dimanche.
Ainsi, des "pauses fraîcheur" durant chacune des deux mi-temps ont été décrétées pendant ces rencontres par World Rugby, comme en 2019 lors du précédent Mondial au Japon.
"J'ai habité quelques années (en France), et je ne me souviens pas d'une telle chaleur en septembre, même plus au Sud. C'est étrange" mais "nous nous y sommes préparés", a affirmé l'Irlandais Sexton, ex joueur du Racing 92.
I.Barone--IM