Ligue 1: à Lyon, avant d'affronter Paris, Blanc cherche à positiver
Cinq jours après l'intervention médiatique de John Textor, président d'un Olympique lyonnais en pleine crise lui demandant de tenir un discours positif, l'entraîneur Laurent Blanc a appelé ses joueurs "à agir" contre le Paris Saint-Germain, dimanche (20h45), pour la 4e journée de Ligue 1.
Po-si-tif! Le technicien a évacué les problèmes à la tête du club "qui n'aident pas pour un climat de sérénité" et n'a pas évoqué une seule fois la DNCG (le "gendarme" financier) et ses restrictions derrière lesquelles ses joueurs pourraient, facilement, se retrancher en cas de mauvaises performances.
Il a, au contraire, demandé à son équipe "d'agir", malgré la crise de résultats (l'OL est avant-dernier) et le combat des chefs entre Textor et l'ancien président historique Jean-Michel Aulas.
Le nouveau propriétaire américain avait aussi opéré un recadrage de la communication de Laurent Blanc, qui a feint en conférence de presse de ne pas en avoir eu connaissance, tout en admettant être sous pression "comme tous les entraîneurs qui ne gagnent pas".
- Sous pression -
"C'est la norme de notre métier. Point. On vit avec les résultats et s'il n'y en a pas, on est sous pression. J'ai eu M. Textor en visio, tout seul avec Vincent (Ponsot, directeur du football). Nous n'avons pas parlé de cela. Nous avons parlé de recrutement et de possibilités de vendre ou d'acheter mais pas de communication", a-t-il affirmé.
"J'espère que l'on va trouver de l'unité, de l'envie de jouer, car si ce n'est pas le cas, vous avez très peu de chances de faire un résultat contre une équipe du calibre du PSG. Il va falloir être bon dans les trois, quatre, cinq premières passes. Ils vont vouloir nous imposer quelque chose, or il va falloir vouloir jouer et ne pas faire que défendre", a plaidé Blanc, qui reconnaît "le début de saison raté" de l'OL.
"On ne va pas dire le contraire et si nous avons pris un point à Nice (0-0), cela n'a pas été rassurant pour autant en termes de jeu. Paris n'est toutefois pas la meilleure équipe pour se relancer mais cela peut être un bon match pour le faire", a estimé l'ancien sélectionneur national.
- Envie de jouer -
"C'est par le jeu qu'on arrivera à lancer notre saison, obtenir des résultats. Il faut avoir envie de jouer, ne pas avoir peur. Quand on aura le ballon à nous de mettre les Parisiens en danger", a encore insisté Laurent Blanc.
Ce discours offensif répondait en creux aux critiques exprimées par Textor.
"L'été, de transition, a été difficile mais la DNCG, qui nous impose des restrictions (...) n'est pas sur le terrain", avait insisté le propriétaire lors d'une visioconférence auprès de quelques médias.
"Je pense que nous avons de meilleurs joueurs que ceux qui sont dans de nombreuses équipes. On doit laisser les problèmes extrasportifs, arrêter de parler, commencer à jouer et travailler. La solution est dans le vestiaire et pas ailleurs", avait insisté l'Américain.
"J'ai beaucoup d'attente vis-à-vis de nos cadres et surtout ceux qui sont blessés mais qui vont bientôt revenir", ajoutait-il. "Je voudrais qu'ils développent une bonne atmosphère pour aller chercher la victoire".
Blanc, pour sa part, avait assuré être "combatif" au sujet du recrutement, avant le déplacement à Nice.
Sans déplorer le transfert, jeudi, de Bradley Barcola, justement au PSG, l'un de ses fers de lance la saison dernière, il a semblé satisfait du recrutement de deux attaquants, Mama Baldé et Ernest Nuamah, qualifiés pour dimanche, comme du retour du défenseur Clinton Mata, et celui très possible du gardien Anthony Lopes, blessés pour les trois premiers matches.
C'est déjà un début pour l'OL qui devrait présenter une configuration plus solide après la trêve internationale d'autant que Blanc a obtenu le milieu défensif réclamé depuis son arrivée, l'Ivoirien Paul Akouokou (Betis Séville), qui amènera "encore un peu plus d'émulation nécessaire à la performance".
Suffisant pour rivaliser avec le PSG?
S.Carlevaro--IM