Mondial de basket: les Etats-Unis et l'Espagne arrivent lancés
Les Etats-Unis et l'Espagne, deux des favoris pour le titre, abordent après une première phase convaincante et avec le plein de points le deuxième tour du Mondial de basket, où l'Australie joue sa qualification dès vendredi.
+ L'Amérique du Nord en force
Les Etats-Unis, en reconquête après l’élimination en quarts de finale en 2019, ont en partie évacué au premier tour les interrogations quant à leur niveau collectif: les 12 Américains retenus par Steve Kerr, en l'absence des champions olympiques de Tokyo en 2021 et des stars de la NBA, n'avaient jamais porté le maillot de Team USA en compétition officielle.
Ils ont rassuré au fil de leur trois larges victoires (Jordanie, Grèce et Nouvelle-Zélande), avec une profondeur de banc sans équivalent et un Anthony Edwards en leader attendu (19,3 pts de moyenne). Ils pourraient être qualifiés en quarts de finale dès vendredi, en cas de succès contre le Montenegro à Manille et de victoire de la Lituanie face à la Grèce (groupe J).
Le voisin canadien s'avançait avec encore davantage d'incertitudes, après avoir changé de sélectionneur fin juin et assemblé un effectif également sans repères communs. Mais, composé de sept joueurs NBA, il a roulé sur la France en ouverture (95-65) avec en fer de lance de meneur d'Oklahoma City Shai Gilgeous-Alexander, cinquième meilleur marqueur du premier tour (22 pts).
Le Canada aussi poinçonnerait son billet pour les quarts s'il bat le Brésil à Jakarta et que l'Espagne domine la Lettonie, sensation du premier tour dès sa première participation au Mondial après avoir éliminé la France, troisième en 2019 et vice-championne olympique en titre.
La "Roja", présentée affaiblie pour la défense de son titre en l'absence de ses deux meneurs d'expérience Ricky Rubio et Lorenzo Brown, a elle démontré qu'elle disposait toujours d'un fond de jeu magnifique et huilé. Et que la relève était là avec les frères Willy et Juancho Hernangomez ainsi que le meneur Juan Nunez (19 ans). Elle peut aussi atteindre les quarts dès vendredi.
+ L'Australie dos au mur
Les "Boomers" australiens, autres sérieux candidats pour le titre et menés par le jeune ailier d'Oklahoma City Josh Giddey (19 pts), n'ont eux pas le droit à l'erreur dès leur premier match, à Okinawa contre la Slovénie de Luka Doncic (30 pts, meilleur marqueur du premier tour).
Ils traînent comme un boulet leur défaite initiale contre l'Allemagne de Dennis Schröder (19,7 pts), qui se présente dans le groupe K avec trois succès, comme la Slovénie. La Géorgie, qui participe comme la Lettonie à son premier Mondial, complète cette poule.
L'Italie est, dans le groupe I à Manille, dos au mur comme l'Australie après avoir chuté contre la République dominicaine de l'intérieur de Minnesota Karl Anthony-Towns (19,3 pts). Elle affronte la Serbie (3 victoires comme la République dominicaine), convaincante au premier tour en l'absence de ses vedettes Nikola Jokic et Vasilije Micic, qui ont renoncé à la compétition. Porto Rico complète le groupe et devrait souffrir vendredi.
+ Une bataille acharnée pour 2024
Outre la qualification pour les quarts, le deuxième tour aura pour enjeu l'un des six autres billets directement attribués pour les JO-2024, revenants aux deux Européens et Américains les mieux classés, et au meilleur représentant des zones Afrique et Asie. L'Australie a déjà décroché le sésame de l'Océanie.
Cette lutte pour Paris promet d'être particulièrement intense dans la zone Amérique (République dominicaine, Etats-Unis et Canada avec trois victoires, Brésil, Porto Rico également au second tour) et Afrique, dont les cinq représentants (Angola, Soudan du Sud, Egypte, Cap-Vert et Côte d'Ivoire) abordent les matches de classement avec un succès.
Le Japon, seul pays asiatique vainqueur au premier tour, semble lui sur la voie royale vers Paris.
H.Giordano--IM