Mondiaux d'athlétisme: Lyles et Richardson en feu sur les relais 4x100 m
Les Etats-Unis ont dominé les deux relais 4x100 m des Mondiaux d'athlétisme samedi, mis en orbite par leurs deux pépites, Noah Lyles pour sa 3e médaille d'or à Budapest, et Sha'Carri Richardson.
Les deux bombes du sprint US ont avalé avec furie la dernière ligne droite, assurant le show et une belle moisson de médailles, devant l'Italie et la Jamaïque pour les hommes, puis devant la Jamaïque et la Grande-Bretagne pour les femmes. La France a pris la 6e place du relais masculin.
Les Etats-Unis réussissent leur troisième doublé sur les relais courts après 1987 et 2007.
Pour Lyles, la course marque la fin de Championnats du monde historiques où il aura réussi le triplé 100, 200 et 4x100 m, le premier depuis la légende Usain Bolt en 2015. Le Jamaïcain, à la retraite depuis 2017, l'avait aussi réussi en 2009 et 2013, comme les Américains Tyson Gay (2007) et Maurice Greene (1999) avant lui.
Spécialiste du 200 m (trois titres consécutifs), Lyles a réussi son pari en 2023 de dominer aussi la ligne droite, avant d'apporter son finish au collectif américain (Christian Coleman, Fred Kerley, Brandon Carnes), battu l'an dernier à domicile (Eugene) par le Canada.
Le Floridien s'empare ainsi d'une sixième médaille d'or mondiale, une 7e au total, à seulement 26 ans. Il lui reste à briller aux Jeux olympiques de Paris l'an prochain, après avoir ramené le bronze du 200 m de Tokyo en 2021.
- 16e médaille pour Fraser-Pryce -
Quelques minutes après sa démonstration, la vedette du sprint US Sha'Carri Richardson a superbement résisté à la Jamaïcaine Shericka Jackson dans la dernière ligne droite, achevant le travail de ses coéquipières Tamari Davis, Twanisha Terry et Gabrielle Thomas.
La nouvelle reine du 100 m, également en bronze sur 200 m vendredi, a continué de sprinter pendant près de 50 m une fois la ligne franchie, sautant dans les bras de Christian Coleman à pleine vitesse, avant d'être félicitée par tous les Américains des deux relais.
"C'est un rêve qui se réalise. Je suis simplement heureuse d'avoir pu m'exprimer sur mes premiers Mondiaux pour lesquels j'ai travaillé toute la saison", a-t-elle lancé.
Nation star de l'athlétisme, les Américains écrasent une nouvelle fois le tableau des médailles, avec 27 podiums dont 11 titres à un jour de la fin de ces Mondiaux. Deuxième total de médaille, la Jamaïque compte 11 podiums.
Les sprinteurs en jaune et noir peuvent se consoler avec le bronze des hommes et l'argent des femmes.
De quoi offrir une 16e médaille mondiale à Fraser-Pryce (36 ans), une de plus que Bolt, à quatre unités du record de l'Américaine Allyson Felix. Jackson (29 ans) compte elle onze médaille sur cinq disciplines différentes (100, 200, 400, 4x100 et 4x400 m) depuis 2015.
- "Rêve" -
Avant ce feu d'artifice, le champion olympique Suédois Armand Duplantis avait fait trembler le stade posé au bord du Danube.
Vainqueur d'un magnifique concours de saut à la perche, avec cinq athlètes à plus de 5,90 m, Mondo a passé 6,10 m pour conquérir un deuxième titre après 2022, avant d'échouer de peu à franchir 6,23 m pour améliorer son record du monde.
"Je me suis régalé ce soir. J'ai mis toute mon énergie dans mes essais à 6,23 m, mais parfois il faut savoir se contenter de la place", a indiqué le Suédois.
Le Français Thibaut Collet a explosé son record personnel, passé de 5,82 à 5,90 m, pour terminer 5e.
La Kényane Faith Kipyegon (29 ans) a elle confirmé sa mainmise sur le fond et demi-fond mondial avec son premier titre sur 5.000 m, quatre jours après sa troisième médaille d'or sur 1.500 m, et quelques semaines après s'être emparé des records du monde du 1.500 m, du mile et du 5.000 m.
"C'est une saison incroyable. J'ai été patiente pour battre des records du monde et faire le doublé. Mon rêve est devenu réalité", s'est-elle réjoui.
Kipyegon a devancé sa rivale néerlandaise Sifan Hassan, en argent après le bronze du 1.500 m.
E.Mancini--IM