Mondiaux de natation: Trois courses, trois titres, Marchand irrésistible
A un an des Jeux olympiques, Léon Marchand s'est encore imposé comme un géant de la natation en remportant son troisième titre de la semaine, le 200 m quatre nages, jeudi aux Championnats du monde de Fukuoka (Japon).
Avec ce nouveau sacre planétaire, le cinquième de sa jeune carrière, Marchand devient déjà, à 21 ans, le Français le plus titré de l'histoire des Mondiaux. Il est également le premier à glaner trois médailles d'or individuelles dans une seule édition des Championnats du monde.
"Ouais c'est cool! J'ai vu (cette statistique) cet après-midi, c'est génial et je pense que ce n'est que le début", a-t-il dit en souriant avant d'aller profiter de sa troisième Marseillaise.
Le 400 m quatre nages dimanche, le 200 m papillon mercredi et ce 200 m quatre nages jeudi... L'enchaînement des courses n'a pas semblé peser sur les épaules du jeune homme.
En accord avec ses entraîneurs, le Français Nicolas Castel et l'Américain Bob Bowman, ancien coach de Michael Phelps, il avait tout de même décidé de renoncer aux séries du 200 m brasse jeudi pour se concentrer sur sa finale du jour. Un choix gagnant puisqu'il en tire un nouveau record d'Europe en 1 min 54 sec 82/100.
Avec ce chrono, il devient également le troisième meilleur nageur de tous les temps sur cette distance, derrière les Américains Ryan Lochte et Michael Phelps.
- "Une super finale" -
Au coude-à-coude avec la concurrence à mi-course, Marchand a fait la différence en brasse, son point fort, et s'est également appuyé, une fois de plus, sur des coulées supersoniques pour creuser l'écart.
Il a devancé un duo de Britanniques Duncan Scott, deuxième et relégué à plus d'une seconde, et Tom Dean.
"C'était une super finale, il y avait un gros plateau et ça partait vite un peu de tous les côtés. J'étais bien à la ligne 4, j’ai pu voir un peu tout ce qui se passait", a-t-il expliqué. "En brasse, j'ai tout donné pour remonter et après en crawl, c'était dur mais j'ai tout mis jusqu'à la fin."
A peine le temps de savourer qu'il pointait déjà les axes de travail à développer à l'avenir. "Je pense que si j'arrive à partir plus vite, ça peut le faire parce qu'en général en brasse et en crawl, c'est plutôt pas mal. En crawl, je manque un peu de puissance pour finir mais je pense que c'est surtout le papillon et le dos où il faut que j'arrive à passer un peu plus vite."
Les Bleus ont récolté une deuxième médaille jeudi, la cinquième depuis le début de la compétition. Et c'est encore Maxime Grousset qui se l'est offerte.
- Grousset se rapproche de l'or -
Troisième du 50 m papillon lundi, il a décroché la même place sur le 100 m nage libre, le tout en enlevant 1/10e à son record personnel en 47 sec 42/100.
"Je suis allé la chercher! Même si je suis entré en finale avec le septième temps, j'ai essayé de viser la médaille d'or. Je m'en rapproche petit à petit", a-t-il apprécié.
"Je fais encore mon meilleur temps donc c'est vraiment bien. Un dixième, ce n'est pas rien et je sens après cette course qu'en plus il y a d'autres choses à faire. Je n'ai pas fait une course parfaite."
A 24 ans, il décroche ainsi sa deuxième médaille mondiale sur la course reine, un an après sa médaille d'argent à Budapest. "C'est super bien. Je ne suis toujours pas sacré champion du monde mais je pense que ça va arriver un jour", a-t-il promis.
C'est l'Australien Kyle Chalmers qui s'est emparé de l'or. Sept ans après son titre olympique sur la distance, le nageur de 25 ans remporte enfin son premier titre mondial.
L'autre Française engagée en finale en ce cinquième jour de compétition, Analia Pigrée, a terminé huitième et dernière de la finale du 50 m dos.
K.Costa--IM