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Bleues: faux pas et inquiétude à l'aube du Mondial
Bleues: faux pas et inquiétude à l'aube du Mondial / Photo: William WEST - AFP

Bleues: faux pas et inquiétude à l'aube du Mondial

Surprises (1-0) vendredi par les co-organisatrices australiennes du Mondial et inquiètes pour la blessure de Selma Bacha, les Bleues ont refermé leur préparation par un embarrassant faux pas, le premier de l'ère Hervé Renard, à neuf jours de leur entrée en lice en Coupe du monde.

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Le Marvel Stadium du quartier des Docklands a beau être paré des effigies de nombreux super-héros, il n'y en a pas eu sur la pelouse vendredi soir pour éviter à l'équipe de France une défaite qui fait tache, à l'aube de l'épreuve planétaire démarrant le 20 juillet en Australie et en Nouvelle-Zélande.

Ni Kadidiatou Diani, encore en manque de rythme, ni Eugénie Le Sommer n'ont enfilé le costume de sauveuses face aux "Matildas" australiennes, bien lancées à quelques jours de la compétition qu'elles préparent de longue date.

L'horizon tricolore s'est même carrément obscurci dans le temps additionnel, avec la sortie sur civière de Selma Bacha, tête entre les mains, après une nette torsion de la cheville gauche.

"La plus mauvaise nouvelle de la soirée", selon Hervé Renard, qui s'est tout de même montré "prudent" après la rencontre en attendant les examens médicaux. L'hypothèse d'un forfait de cette pièce-maîtresse du système des Bleues serait une catastrophe pour les Françaises, déjà privées de Delphine Cascarino, Marie-Antoinette Katoto et Amandine Henry, trois cadres.

- "Un bel avertissement" -

La journée de fête nationale en France s'est donc transformée en feu d'artifice nocturne pour le public australien: 50.000 spectateurs ont explosé de concert sur le but de Mary Fowler (66e), venue conclure une contre-attaque éclair au coeur d'une seconde période sans allant.

Dans une enceinte atypique principalement dédiée au "footy" australien local, les joueuses locales ont réussi leur mission: créer l'union sacrée avec leurs fans et lancer l'effervescence d'un mois de compétition dans le sillage de la star de l'équipe, l'attaquante Sam Kerr.

Le chiffre de 50.000 spectateurs fait déjà figure de record local pour la sélection féminine, qui n'avait jamais réuni jusque-là plus de 36.000 personnes. Mais la marque sera explosée jeudi prochain à Sydney, avec 80.000 personnes attendues pour leur match d'ouverture contre l'Irlande.

Pour l'équipe de France d'Hervé Renard, victorieuse 3-0 en Irlande début juillet pour son précédent match de préparation, le doute s'immisce avec cette première défaite en quatre rencontres sous la houlette du successeur de Corinne Diacre.

"C'est un bel avertissement, un +welcome in Australia+", en a souri Renard après le match. "Cela nous permet de rentrer dans le vif du sujet."

- Enseignements -

L'emblématique entraîneur a désormais neuf jours avant son rendez-vous contre la Jamaïque à Sydney, le 23 juillet (12h00), pour trouver les bonnes formules. Le choc face au Brésil, échéance la plus importante, est lui programmé le 29 juillet à Brisbane (12h00).

L'explication est-elle à trouver dans le décalage horaire, encore difficile à encaisser cinq jours après un éprouvant vol de plus de vingt heures en provenance de France ?

Difficile de prendre cela comme excuse, tant la défense bleue a tangué sur les multiples assauts australiens, et tant le milieu de terrain est apparu sans solutions.

L'équipe-type qui semblait se dégager sera-t-elle remise en question ? Les fautives sont difficiles à trouver à titre individuel au sortir d'une prestation collective assez terne.

Seules satisfactions de la préparation: Kenza Dali, étincelante au milieu, et Maëlle Lakrar, plutôt solide pour sa 4e sélection au poste de latérale droite alors qu'Eve Périsset semblait encore indéboulonnable il y a quelques semaines.

"Mais on a trop souvent été les championnes du monde des matches amicaux. Dans le passé, on gagnait nos matches de préparation et derrière on faisait rien", a positivé Dali, le sourire toujours aux lèvres. Il faudra néanmoins vite réagir pour le garder plus longtemps.

V.Agnellini--IM