Euro 2024/Qualifs: la Belgique domine l'Estonie en pleine affaire Courtois
La Belgique, avec Romelu Lukaku auteur d'un doublé mais sans Thibaut Courtois, fâché avec son sélectionneur, est repartie de l'avant dans sa course à la qualification pour l'Euro-2024 en s'imposant 3 à 0 en Estonie trois jours après avoir été accrochée par l'Autriche (1-1).
Sans forcer leur talent et après une première demi-heure inconsistante, les Diables Rouges ont profité de deux buts de Lukaku pour se mettre à l'abri avant la pause.
Les 74e et 75e buts de l'avant-centre de l'Inter en sélection. Le troisième doublé de sa carrière face à l'Estonie, tandis que le jeune Johan Bakayoko, 20 ans, a signé le 3-0 en fin de match.
Après un succès en mars en Suède (3-0) et le partage devant l'Autriche samedi dernier (1-1), les Belges sont bien lancés vers l'Euro en Allemagne.
Mais la résultat de mardi au terme d'un match insipide paraît anecdotique au regard de la tempête qui secoue l'équipe belge depuis samedi soir et le surprenant mouvement d'humeur de Thibaut Courtois.
Après le match face à l'Autriche (1-1), le gardien a fait savoir au sélectionneur Domenico Tedesco qu'il n'accompagnerait pas l'équipe à Tallinn.
Selon le coach allemand qui s'est dit "choqué", Courtois lui aurait expliqué avoir été "déçu" et s'être senti "insulté" de ne pas avoir été désigné capitaine en l'absence de Kevin De Bruyne, blessé. Le brassard avait éte confié à Romelu Lukaku face à l'Autriche, étant prévu que Courtois le porte face à l'Estonie.
La version du portier du Real Madrid est différente, le Limbourgeois -- remplacé par le Strasbourgeois Matz Sels samedi -- expliquant souffrir d'une blessure à un genou qui ne lui permettait pas de s'aligner.
Courtois a regretté sur les réseaux sociaux les propos du sélectionneur qui “ne correspondent pas à la réalité", tout en reprochant à son entraîneur d'avoir rendu publique une conversation de vestiaire.
Mais la version du Madrilène n'a convaincu personne au plat pays où de nombreux médias condamnent une "attitude de diva" et "l'ego surdimentionné" du joueur.
Ce que la presse belge qualifie désormais de "guerre" entre le coach et le joueur vient ternir la belle impression laissée par l'équipe nationale depuis que Tedesco a succédé à l'Espagnol Roberto Martinez après le Mondial raté et l'élimination dès le premier tour au Qatar.
Se pose désormais la question de l'avenir de Courtois en sélection. Ses équipiers n'ont pas voulou commenter l'affaire ces dernières heures, seul Jan Vertonghen s'exprimant en conférence de presse d'avant-match.
"Je n'aurais pas agi comme cela", a dit l'élément le plus capé de la sélection quand Domenico Tedesco préférait jouer la montre: "Il faut laisser retomber la tension, le prochain rassemblement est prévu en septembre", a balayé le sélectionneur.
S.Rovigatti--IM