F1: Aston Martin veut récupérer sa place de dauphin au Canada
Derrière les intouchables Red Bull, l'équipe Aston Martin tentera de rebondir après des résultats décevants à Barcelone et de reprendre à Mercedes sa place de dauphin, ce week-end au Grand Prix du Canada, huitième manche de la saison.
Sur le mythique circuit Gilles-Villeneuve de Montréal, les monoplaces vertes seront quasiment à domicile puisque l'écurie basée en Angleterre est la propriété du Canadien Lawrence Stroll et que son fils, Lance, est l'un des deux pilotes avec le double champion du monde Fernando Alonso.
Surprise du début de saison, Aston Martin, qui n'avait terminé que septième du championnat constructeur l'an passé, a obtenu pas moins de cinq podiums en sept courses grâce au vétéran espagnol, quatre fois troisième et une fois deuxième.
Mais lors du Grand Prix d'Espagne il y a deux semaines, les deux voitures ont été un peu en retrait pour la première fois de la saison avec la sixième place pour Stroll, devant Alonso, qui avait endommagé son plancher lors des qualifications et ne s'était élancé qu'en neuvième position.
En Catalogne, les voitures vertes ont semblé en manque de rythme, le contraire des Mercedes qui a placé ses deux Flèches d'argent sur le podium grâce aux Britanniques Lewis Hamilton et George Russell. L'écurie allemande commence à récolter les fruits des améliorations apportées ces dernières semaines après un début de saison mitigé.
- Des nouveautés pour Aston Martin -
Pour rester aux avant-postes, Aston Martin va introduire des nouveautés sur ses monoplaces AMR23 à Montréal. "Il y aura quelque chose au Canada. Ce sera une étape", a ainsi déclaré le directeur de l'équipe Mike Krack.
Alonso avait d'ailleurs mis la pression sur son équipe pour que des améliorations arrivent, à l'image de ce que viennent de faire Mercedes et Ferrari, les deux adversaires d'Aston Martin pour cette deuxième place. "Des améliorations arrivent lors de cette course donc on espère connaître un bon week-end et marquer un maximum de points", a souligné le +Taureau des Asturies+.
Comme depuis le début de la saison, la première place semble, sauf imprévu, encore réservée à Red Bull, qui a plusieurs longueurs d'avance sur la concurrence même si l'énorme écart tend à se réduire un peu.
Le double champion du monde en titre Max Verstappen, qui a remporté cinq des sept Grands Prix cette saison, dont les trois derniers, sera le grand favori sur un circuit qu'il apprécie et où il l'avait emporté pour la première fois l'an dernier.
"C'est toujours un plaisir de revenir à Montréal. Le circuit est vraiment unique car on conduit encore sur des vibreurs ancienne génération. Il faut trouver un bon équilibre dans les réglages pour être rapide en ligne droite et bien négocier les passages sur ces vibreurs", a expliqué le Néerlandais.
- Pérez veut rebondir -
Son coéquipier Sergio Pérez devrait une nouvelle fois être son premier adversaire, même si le Mexicain, vainqueur en Arabie Saoudite en mars et en Azerbaïdjan en avril, marque le pas depuis deux courses et voudra rebondir.
Seizième à Monaco puis 4e à Barcelone, +Checo+ a laissé Verstappen s'échapper au classement du championnat du monde et compte désormais 53 longueurs de retard. Au tiers de la saison, la lutte pour le titre mondial semble déjà très déséquilibrée.
"Je veux repartir sur de bons rails après mes erreurs à Monaco et en qualifications à Barcelone. J'espère retrouver mon niveau de performance du début de saison", a affirmé Pérez jeudi.
Alpine, qui a placé ses deux voitures dans les points à Miami, Monaco et Barcelone, visera la passe de quatre au Canada pour consolider sa cinquième place au classement constructeurs.
"C'était une très bonne surprise de voir si vite de tels progrès et qu'on a été capable de décrocher un podium à Monaco et de réaliser le quatrième temps en qualification à Barcelone. La voiture semble vraiment avoir un gros potentiel, c'est pour ça que je suis plutôt confiant pour les prochains week-ends", a estimé le Français Pierre Gasly jeudi en conférence de presse.
La météo incertaine, avec des risques de pluie, pourrait également venir bouleverser la hiérarchie sur les bords du fleuve Saint-Laurent.
K.Costa--IM