Natation: Léon Marchand brille encore, les dossistes au rendez-vous
Au lendemain de son sacre sur 200 m brasse, Léon Marchand a décroché un nouveau titre de champion de France en s'imposant sur 200 m nage libre lundi à Rennes, où les dossistes ont été au rendez-vous.
Marchand, nouveau phénomène de la natation tricolore a mené la danse en finale en touchant le mur en 1 min 46 sec 44. Excentré au couloir 1, le Toulousain, déjà double champion du monde à 21 ans, a devancé Hadrien Salvan, champion en titre (01:46.82), et Roman Fuchs (01:46.93).
Même si son temps lui permet de se qualifier pour les Championnats du monde de Fukuoka, Marchand ne devrait pas participer à cette épreuve au Japon. "Aucune chance! Trop de courses, il n'est pas prêt", a déclaré son entraîneur Bob Bowman.
En revanche, il s'assure une place en relais, où un podium semble accessible pour les Bleus lors du rendez-vous mondial dans cinq semaines. "Le 200, je trouve que c'est une course magnifique, à voir ou à faire", a souligné Marchand. "J'ai toujours voulu entrer dans un relais 4x200, et pourquoi pas le faire en individuel dans les prochaines années, mais pas cette année."
"Les relais, c'est une motivation très différente. Le fait de partager une expérience comme ça, avec des gens de mon âge dans une finale mondiale, c'est le top", a-t-il ajouté.
- "Nager plus vite!"
Ayant peu de références sur cette distance, Léon Marchand avait démarré sa journée en séries en enlevant cinq secondes à son record personnel, qu'il a encore amélioré de deux secondes en finale.
"Je n'avais pas trop d'attente", a-t-il reconnu. "(En soirée), j’ai beaucoup mieux construit ma course. (...) C'est mon niveau, c'est un bon début, maintenant, il faut nager plus vite!"
La semaine bretonne de Marchand, dont la popularité grandit de jour en jour, se poursuit dès mardi avec le 200 m papillon, dont il est vice-champion du monde en titre. Il nagera ensuite le 200 m quatre nages mercredi, le 400 m quatre nages jeudi et le 100 m papillon vendredi pour conclure.
Dans les autres courses de cette deuxième journée de compétition, les dossistes se sont illustrés en allant chercher quatre billets pour les Mondiaux.
Au terme d'une finale très relevée, où quatre nageuses avaient les moyens de se qualifier, Pauline Mahieu s'est imposée sur 100 m dos en 59 sec 66. "J'ai adoré cette course", a-t-elle lancé. "Il y avait une pression de dingue parce qu'on sait qu'il n'y a que deux places et qu'on est quatre à pouvoir faire le temps."
"C'est incroyable parce que ça fait des années que je rêve de cette qualif aux Monde. C'est enfin là et c'est super."
- Mahieu ambitieuse -
Poussée par sa dauphine Analia Pigrée, également qualifiée pour Fukuoka, elle s'est approchée à 16 centièmes du vieux record de France de Laure Manaudou (59.50).
"Cet été, il est pour moi!" a affirmé la nageuse de 24 ans. "Ça peut paraître ambitieux mais je pense que je peux nager beaucoup plus vite."
Dans la course masculine, Mewen Tomac, en 52 sec 87, a devancé Yohann Ndoye Brouard, qui revient de blessure. Les deux nageurs, habitués à se confronter en duel, seront tous deux du voyage au Japon.
"Une blessure, ça entraîne forcément une baisse de confiance donc (cette qualification) me remet bien", a déclaré Ndoye Brouard, champion d'Europe du 200 m dos l'an dernier. "C'était une course contre-la-montre, c'était un peu dur de gérer l'intensité que je voulais mettre à l'entraînement, mais au final ça passe, donc je suis content."
Enfin, la nageuse d'origine russe Anastasiia Kirpichnikova, tout juste naturalisée française, a confirmé son titre de la veille sur 400 m nage libre en décrochant celui du 1500 m en 16 min 04 sec 89.
B.Agosti--IM