Coupe: Nantes donne rendez-vous à Nice au Stade de France
Au bord du gouffre l'an dernier, Nantes s'est offert une finale de Coupe de France contre Nice en venant à bout de Monaco aux tirs au but (4-2, 2-2 à la fin du temps réglementaire) mercredi dans un stade de la Beaujoire en fusion.
"On est en finale", ont scandé les près de 34.000 supporters, dont des milliers ont envahi le terrain, en une marée jaune dansant et chantant, à l'issue du dernier tir de Moses Simon.
Le duel s'annonçait serré, il l'a été. D'un côté, des Monégasques ambitieux et revanchards mais pas en réussite en Ligue 1, de l'autre des Nantais au bord du gouffre l'an dernier mais désormais 7e du championnat et récents vainqueurs du PSG.
Ce match il y a 10 jours avait été la consécration d'Alban Lafont, impérial gardien et capitaine. Mercredi, c'est Rémy Descamps, le N2 désigné pour la Coupe de France, qui s'est illustré en arrêtant le premier tir au but de Wissam Ben Yedder.
En face, Randal Kolo Muani et Quentin Merlin, les deux jeunes issus du centre de formation envoyés tirer en premier, n'ont pas tremblé.
Au coup d'envoi pourtant, Kolo Muani, buteur dès la 4e minute contre le PSG, a manqué l'occasion de donner l'avantage aux siens dès les premiers échanges, dans un stade plongé dans le brouillard des fumigènes déclenchés par les Ultras nantais.
- Sidibé contre son camp -
Et après plusieurs actions dangereuses, ce sont les Monégasques qui ont rapidement pris l'avantage grâce à une superbe tête de dos de Guillermo Maripan sur un coup franc de Caio Henrique (0-1, 12e).
Mais les Nantais n'ont pas lâché, autant sur le terrain que dans les tribunes, où les deux virages se sont longuement répondu: "Allez Nantais, nous sommes fiers de vous, nous irons au bout".
Véritable poison pour la défense monégasque, Kolo Muani s'est chargé d'intercepter une mauvaise relance pour filer en contre et glisser la balle à Moses Simon. En tentant d'intercepter, Djibril Sidibé a trompé Alexander Nübel et remis les deux équipes dos à dos (1-1, 21e).
Avec un gros pressing et beaucoup d'engagement de part et d'autre, le match est resté très animé.
Monaco s'est procuré les meilleures occasions, mais Nantes a résisté, à l'image des nombreuses interventions du "roc" Nicolas Pallois et d'un sauvetage courageux de la tête au 2e poteau du jeune Quentin Merlin devant Vanderson (58e).
A la suite d'un moment de confusion dans la surface monégasque, Samuel Moutoussamy a surgi pour donner l'avantage aux siens (2-1, 74e), mettant le stade en transe.
Mais Myron Boadu, à peine entré en jeu et oublié dans la surface nantaise, a immédiatement égalisé de la tête (2-2, 76e).
Et si les deux équipes ont continué de presser, elles n'ont encore pas pu se départager, comme lors de leurs deux confrontations cette saison en Ligue 1: 1-1 à Monaco en août et 0-0 à Nantes en janvier. A chaque fois, Monaco avait dominé et Nantes bien résisté.
Trois fois titrés (1979, 1999 et 2000), les Jaune et Vert vont retrouver le Stade de France pour la première fois depuis leur défaite contre Sochaux en finale de Coupe de la Ligue en 2004.
La campagne était pourtant mal partie, avec une qualification de justesse en 32e de finale justement à Sochaux (L2, 0-0, 6-5 aux tab), avant des tirages cléments: Vitré (N2, 2-0), Brest (2-0) et Bastia (L2, 2-0).
Pour Monaco, c'est une nouvelle désillusion avant une série cruciale pour sa saison: des matches contre Marseille, Strasbourg et le PSG en L1, entrecoupés de la double confrontation avec les Portugais de Braga en 8e de finale de Ligue Europa.
C.P.Ajello--IM