Covid: l'épidémie repart en France
L'épidémie de Covid-19, qui a connu en France une brève accalmie après une vague au début de l'automne, est en train de repartir, a détaillé vendredi l'agence de santé publique, dans un contexte déjà tendu, entre bronchiolite et arrivée de la grippe.
La semaine dernière a été marquée par une "reprise de la circulation" du coronavirus et une hausse des hospitalisations, a résumé Santé publique France, dans son bilan hebdomadaire de l'épidémie.
Il est actuellement difficile d'obtenir le détail précis du nombre de cas en France, en raison d'un mouvement social des laboratoires de biologie. Mais les données transmises par les pharmacies témoignent bien d'une reprise des cas.
Celle-ci marque la fin d'une brève accalmie de l'épidémie ces dernières semaines. La dernière vague en date avait frappé le pays à la fin de l'été, dans un contexte favorisé par la rentrée scolaire.
Le rebond actuel se traduit déjà par une "reprise à la hausse des nouvelles hospitalisations et admissions en soins critiques", après "quatre semaines de baisse", souligne Santé publique France.
La semaine dernière, 4.210 personnes ont été hospitalisées pour un diagnostic de Covid, une hausse de 6%.
Si le nombre total de patients hospitalisés (moins de 19.000) reste nettement inférieur aux plus hauts niveaux observés cette année, cette reprise risque de mettre à l'épreuve un système de santé en situation déjà très difficile.
L'épidémie de bronchiolite, qui frappe essentiellement les bébés, est d'une ampleur sans précédent depuis une dizaine d'années. Et celle de grippe saisonnière, bien qu'encore non déclarée, s'annonce plus précoce qu'à l'habitude et fait craindre l'impact d'une "triplédémie".
Dans ce contexte, tout en rappelant l'importance des gestes barrières comme le port du masque dans les lieux clos et très fréquentés, Santé publique France encourage les Français à se mettre à jour de leur vaccination anti-Covid.
Celle-ci prévoit, depuis le début octobre, une dose de rappel pour les personnes à risque, qui comprennent notamment tous les plus de 60 ans.
Chez les 60-79 ans, seuls 31,2% sont considérés comme protégés par la vaccination (vaccination de moins de 6 mois); chez les 80 ans et plus, 12% (vaccination de moins de 3 mois), selon les données de l'agence sanitaire au 21 novembre.
Quant aux vaccins adaptés au variant Omicron, 6,1% des 60-79 ans et 7,9% des 80 ans et plus ont reçu un rappel avec ce type de sérum.
L.Marino--IM