Nouvelle-Zélande: la Cour suprême juge discriminatoire le droit de vote à 18 ans
La Cour suprême de Nouvelle-Zélande a estimé lundi que l'âge actuel du droit de vote, fixé à 18 ans, enfreint les droits des plus jeunes, incitant le gouvernement à envisager de l'abaisser à 16 ans.
A l'issue de l'arrêt de la Cour suprême, la Première ministre Jacinda Ardern a aussitôt dévoilé un avant-projet de loi pour ouvrir le droit de vote aux plus jeunes, mais a prévenu que ce changement serait difficile à adopter et ne pourrait être appliqué avant l'élection générale de 2023.
"Je soutiens personnellement un abaissement de l'âge, mais ce n'est pas une question qui me concerne ou même (qui concerne) le gouvernement", a-t-elle estimé auprès de journalistes à Wellington.
"Tout changement de la loi électorale de cette nature requiert le soutien de 75% des parlementaires. C'est pour cela que, selon nous, il s'agit d'une question plutôt destinée au parlement pour que chacun puisse s'exprimer", a-t-elle ajouté.
L'arrêt de lundi marque le dénouement de deux années de débats lancés par le groupe de jeunes militants "Make it 16" ("Passez-le à 16 ans"). Mais seul le Parlement peut abaisser l'âge du droit de vote.
Cet arrêt signifie que les droits des jeunes sont actuellement bafoués, ce qui contraint les législateurs néo-zélandais à examiner l'éventualité d'un changement.
Seule une poignée de pays dans le monde permettent à leurs citoyens de voter dès l'âge de 16 ans, notamment le Brésil.
Des universitaires ont constaté que la diminution de l'âge du droit de vote tend à accroître l'engagement politique, mais le bilan diffère d'un pays à l'autre.
M.Fierro--IM