Ocean Viking: le gouvernement organise l'évacuation sanitaire de quatre passagers
Le gouvernement a annoncé jeudi l'évacuation sanitaire de quatre passagers à bord du navire humanitaire Ocean Viking, bloqué en Méditerranée avec 234 migrants à bord et objet d'un bras de fer entre la France et l'Italie.
Selon l'ONG SOS Méditerranée qui affrète le bateau, il s'agit de trois migrants et d'un accompagnant.
"Le secrétariat général de la mer, sur instruction de la Première ministre, met en oeuvre une opération d’évacuation sanitaire (...) actuellement à bord de l’Ocean Viking", a annoncé dans un communiqué cette instance rattachée à Matignon et dirigée par l'ancien préfet de police de Paris Didier Lallement.
L'Ocean Viking a demandé "l'évacuation sanitaire urgente" de trois personnes, selon SOS Méditerranée, qui sont "dans un état de santé grave et ont besoin d'une prise en charge hospitalière".
"L'un des patients est instable et ne réagit pas aux soins prodigués à bord depuis le 27 octobre. Les deux autres ont subi des blessures en Libye qui, en raison du long délai de traitement, risquent maintenant d'avoir des conséquences négatives à long terme", a précisé à l'AFP une porte-parole de l'ONG.
SOS Méditerranée a envoyé sa demande aux autorités françaises via les Centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage (CROSS) et cette requête a été "prise en considération", selon l'ONG dont le siège est à Marseille.
"Un message de demande d’évacuation de personnes en danger ayant été émis par le capitaine du navire vers le CROSS, cette opération sera menée sous la conduite opérationnelle de l’amiral préfet maritime de la Méditerranée", a confirmé le secrétariat général à la Mer.
Le navire est remonté désormais au large des côtes corses et se trouve selon le site Marine Traffic au large d'Aléria.
Mercredi, la tension avait grimpé d'un cran entre la France et l'Italie autour de l'Ocean Viking, Paris dénonçant le refus "inacceptable" de Rome de le laisser accoster et Bruxelles appelant au débarquement immédiat de tous les migrants.
P.Conti--IM