Peines d'amende réduites pour Capital, coupable de diffamation envers Hidalgo
La maire de Paris Anne Hidalgo a bien été victime de diffamation de la part du magazine Capital et d'un de ses journalistes, a estimé la cour d'appel qui a toutefois réduit les amendes par rapport au jugement de première instance.
La cour d'appel "a confirmé le jugement de première instance s'agissant de la culpabilité des intéressés du chef de diffamation envers un fonctionnaire", a indiqué une source judiciaire jeudi à l'AFP.
La cour d'appel a toutefois infirmé le jugement initial quant aux peines prononcées, condamnant le directeur de la publication et le journaliste auteur de l'article à une amende de 500 euros chacun, contre 1.000 en première instance, a indiqué la même source.
En 2021, l'élue socialiste avait remporté une première bataille judiciaire à l'encontre du journaliste et du magazine qui l'accusaient d'avoir bénéficié d'un "emploi fictif" entre mars 2001 et avril 2002.
Le tribunal avait alors estimé que le journaliste avait "dépassé les limites admissibles de la liberté d'expression" en s'appuyant sur "des rumeurs" et sa "conviction personnelle".
L'affaire remontait à octobre 2017, quand le magazine Capital avait publié un article affirmant apporter "les preuves" qu'Anne Hidalgo aurait bénéficié de cet emploi fictif.
Selon le magazine, elle avait continué à percevoir son salaire d'inspectrice du travail en chef, versé par le ministère du Travail, alors qu'elle était devenue conseillère de Paris en mars 2001 puis première adjointe de Bertrand Delanoë.
Entre son élection en mars 2001 et avril 2002, Mme Hidalgo est demeurée inspectrice du travail. Son salaire a continué à lui être versé car elle était alors mise à disposition par son administration pour travailler au cabinet de la ministre de la Justice Marylise Lebranchu, dont elle était conseillère technique puis chargée de mission.
Selon l'auteur de l'enquête, Anne Hidalgo n'était pas ou peu présente au ministère de la justice.
En première instance, le tribunal avait estimé que le journaliste ne semblait pas "avoir cherché à savoir auprès des personnes ayant travaillé avec Anne Hidalgo au sein du ministère de la Justice quelle avait pu être la réalité de son activité".
A.Uggeri--IM