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Biden arrive en Floride, meurtrie par l'ouragan Ian et fief d'un féroce opposant
Biden arrive en Floride, meurtrie par l'ouragan Ian et fief d'un féroce opposant / Photo: OLIVIER DOULIERY - AFP

Biden arrive en Floride, meurtrie par l'ouragan Ian et fief d'un féroce opposant

Joe Biden est arrivé mercredi en Floride, où l'ouragan Ian a semé la mort et la dévastation, avec la ferme intention de laisser temporairement de côté les clivages politiques, dans cet Etat dirigé par l'un de ses plus féroces opposants.

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Le président américain et son épouse Jill Biden ont, peu après avoir atterri, embarqué pour un survol en hélicoptère de la zone de Fort Myers, dans le sud-ouest de la Floride, là où l'ouragan a touché terre et fait le plus de ravages.

Peu avant leur départ, la Maison Blanche avait annoncé attribuer un nouveau coup de pouce à cet Etat du sud des Etats-Unis.

Le président américain a doublé la durée, établie initialement à un mois, pendant laquelle l'Etat fédéral financera la totalité des coûts liés à l'enlèvement de débris et aux travaux urgents de consolidation.

Le couple présidentiel doit également rencontrer mercredi des responsables politiques locaux et des résidents sinistrés, avant que le président américain ne prononce un discours à 21H15 GMT.

Frappée il y a une semaine par Ian, ouragan de catégorie 4, la Floride compte toujours ses morts et évalue les dégâts, considérables, provoqués par l'une des plus violentes tempêtes de l'histoire américaine récente.

Le bilan officiel était mardi de 76 morts (72 en Floride et 4 en Caroline du Nord) mais les médias américains dénombrent de leur côté plus d'une centaine de décès, alors que les sauveteurs sont toujours à l'oeuvre dans des quartiers submergés par les eaux.

"Je n'ai pas de plan", a dit à l'AFP John Lynch, habitant de la petite île de Matlacha, un coin de paradis tropical désormais couvert de débris, d'arbres abattus et de voitures abandonnées.

La maison de cet homme de 59 ans s'enfonce dans la mer et il se prépare à quitter les lieux.

Comme lui, de très nombreux sinistrés se demandent désormais comment et où recommencer leur vie.

- "Pas le moment" -

Des centaines de milliers d'habitants de la Floride étaient toujours privés d'électricité mardi et les autorités ont affirmé qu'il faudrait des mois et 50 milliards de dollars, voire plus, pour reconstruire les zones côtières dévastées.

Confronté à des victimes de catastrophes ou de drames, Joe Biden, d'un naturel empathique, n'est jamais avare de chaleur et de sollicitude.

Nul doute qu'il en sera de même en Floride, mais l'ambiance pourrait être un peu plus fraîche quand il se tiendra au côté du gouverneur Ron DeSantis, étoile montante du parti républicain et critique particulièrement virulente du président démocrate.

"Il y aura beaucoup d'occasions pour débattre des différences entre le président et le gouverneur. Mais ce n'est pas le moment", a dit mardi la porte-parole de la Maison Blanche Karine Jean-Pierre.

Joe Biden et Ron DeSantis "vont parler de ce qu'il faut à la Floride pour en venir à une phase de reconstruction", a-t-elle ajouté.

Il s'agit du deuxième déplacement de ce type en une semaine pour le président américain: il s'était rendu lundi à Porto Rico, territoire américain des Caraïbes dévasté par un autre ouragan, Fiona.

Le nom de Ron DeSantis, 44 ans, revient souvent dans les listes de potentiels prétendants républicains à l'élection présidentielle de 2024.

Le gouverneur de Floride, partisan d'une ligne dure sur l'immigration et très conservateur sur les questions de société, fait régulièrement parler de lui par ses déclarations et décisions controversées.

Il a ainsi déplacé récemment en avion des migrants vers Washington et vers un lieu de villégiature prisé de l'élite démocrate, Martha's Vineyard. La Maison Blanche avait étrillé ce qu'elle estime être une "manoeuvre politicienne (...) cruelle".

Ron DeSantis a aussi fait voter en mars une loi qui interdit les enseignements sur l'identité de genre et l'orientation sexuelle dans les écoles primaires publiques, un texte qui pourrait porter préjudice aux jeunes de la communauté LGBT+, selon ses détracteurs.

Z.Bianchi--IM