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Mise en examen de Kohler: les oppositions entre raillerie et demande de démission
Mise en examen de Kohler: les oppositions entre raillerie et demande de démission / Photo: Ludovic MARIN - AFP/Archives

Mise en examen de Kohler: les oppositions entre raillerie et demande de démission

"Imagine-t-on le secrétaire général de l'Elysée mis en examen?". Les oppositions ont réagi, souvent par la raillerie, à la mise en examen d'Alexis Kohler, suggérant qu'il devrait démissionner et évoquant en parallèle le cas du ministre Eric Dupond-Moretti.

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Le bras droit du chef de l'Etat depuis 2017 a été mis en examen le 23 septembre pour prise illégale d'intérêts dans l'enquête sur ses liens avec l'armateur MSC. Il reste à son poste, a-t-on appris lundi à l'Elysée.

Par ailleurs, la Cour de justice de la République (CJR) a ordonné lundi un procès pour le Garde des Sceaux, accusé d'avoir profité de sa fonction pour régler des comptes avec des magistrats auxquels il s'était opposé quand il était avocat.

Pour le chef des députés LR Olivier Marleix, le "maintien en fonction à l’Elysée" d'Alexis Kohler "serait une injure à l’institution judiciaire".

"Emmanuel Macron a toujours été entouré par des soupçons permanents d’affairisme, de pantouflage et de conflits d’intérêts. En gardant auprès de lui un tel personnage dont le rôle est si puissant sur les affaires de la France, Emmanuel Macron prend une lourde responsabilité", a affirmé sur Twitter la présidente du groupe RN à l'Assemblée Marine Le Pen.

"En une journée, mise en examen du principal collaborateur du chef de l'Etat et du ministre de la Justice, Garde des Sceaux. J'attends avec impatience les appels à leurs démissions de la part des députés de la majorité relative", a tweeté le premier secrétaire du PS Olivier Faure (NDLR le renvoi de M. Dupond-Moretti devant la CJR n'est pas une mise en examen).

"Imagine-t-on le secrétaire général de l'Elysée mis en examen? Les procès pour prise illégale d'intérêt sont décidément un grand classique du pouvoir macroniste. L'exemplarité aux plus hautes responsabilités est une exigence démocratique", a réagi la cheffe de Générations Sophie Taillé-Polian, avec le hashtag "#Démission".

Pour la cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot, "le protégé de Macron va devoir affronter sa hantise: rendre des comptes!".

"Entre Kohler et Dupond-Moretti le même jour, le président Macron doit maintenant choisir: être président de la République ou chef de clan. Devant l’effondrement démocratique qui menace ici comme ailleurs, ses choix pèseront lourd", a estimé le député écologiste Benjamin Lucas.

"Celui que l’entourage d’Emmanuel Macron appelle l’AK47 du président de la République s’enraye", a encore ironisé le sénateur LR Alain Houpert.

L.Amato--IM