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Macron en Roumanie pour saluer les troupes aux portes de l'Ukraine
Macron en Roumanie pour saluer les troupes aux portes de l'Ukraine / Photo: Ludovic MARIN - POOL/AFP

Macron en Roumanie pour saluer les troupes aux portes de l'Ukraine

Emmanuel Macron est attendu mardi en Roumanie pour saluer les 500 soldats français qui sont déployés sur une base de l'Otan depuis l'invasion de l'Ukraine avant une visite de soutien à la Moldavie et un possible déplacement à Kiev.

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Il s'agit pour le président français de sa première tournée dans le sud-est de l'Europe directement affecté par le conflit déclenché par Moscou fin février.

Très attendue depuis des semaines, sa visite en Ukraine pourrait prochainement se dérouler en compagnie du chancelier allemand Olaf Scholz et du Premier ministre italien Mario Draghi selon des médias à Berlin et Rome. Une information non confirmée par l'Elysée, qui précise que "rien n'est acté" à ce stade. Elle aurait d'autant plus d'importance que la France assure actuellement et jusqu'à fin juin la présidence tournante de l'Union européenne.

Emmanuel Macron, accompagné des ministres des Affaires étrangères Catherine Colonna et de la Défense Sébastien Lecornu, seront accueillis en fin de journée sur la base Mihail Kogalcinearu, à proximité de Constanta, le grand port roumain sur la mer Noire, un emplacement devenu extrêmement stratégique depuis le début de la guerre.

Comme les pays baltes ou la Pologne, "la Roumanie est en première ligne", résume l'Elysée.

Après avoir été accueilli par le Premier ministre Nicolae Ciuca, le chef de l'Etat discutera avec les forces de la mission Aigle, lancée dans le cadre du renforcement par l'Otan de "sa posture dissuasive et défensive sur son flanc est de l'Europe".

Nation cadre de cette opération, la France déploie 500 militaires, dont 350 de l'armée de Terre, issus de différentes unités, dont le 27e Bataillon de chasseurs alpins d’Annecy ou le 126e Régiment d’infanterie de Brive. Ils forment le "Spearhead Battalion" (Bataillon "fer de lance") avec 300 soldats belges, qui seront remplacés par des Néerlandais dans les prochains mois.

Rejoint mercredi matin sur la base par le président roumain Klaus Iohannis, Emmanuel Macron exprimera "un message très clair de notre engagement auprès des alliés de l’Otan et des partenaires européens", selon l'Elysée, qui insiste sur "l'investissement très significatif" qu'il représente. La France y a récemment déployé un système de défense sol-air de dernière génération.

Cette mission continuera à monter en puissance avec 1.000 militaires au total et le renfort de chars Leclerc d'ici la fin de l'année.

- Soutien à la Moldavie -

A la mi-journée, le chef de l'Etat sera reçu à Chisinau, la capitale de la Moldavie, par la présidente Maia Sandu, avec laquelle il a développé "une relation de confiance" après l'avoir reçue à trois reprises à l'Elysée depuis février 2021.

Premier président français à visiter ce pays depuis Jacques Chirac en 1998, Emmanuel Macron, avec Catherine Colonna, exprimera le "soutien (de la France) de la manière la plus directe possible" à cette ancienne République soviétique, particulièrement affectée par l'invasion russe de l'Ukraine, avec qui elle dispose d'une frontière commune.

Pour cela, la France aide financièrement et matériellement la Moldavie, qui fait preuve d'une "solidarité exceptionnelle" dans l'accueil des réfugiés ukrainiens: plus de 480.000 s'y sont rendus et 80.000 y sont toujours.

Peuplé de 2,6 millions d'habitants, ce pays, l'un des plus pauvres d'Europe, a déposé le 3 mars sa candidature pour intégrer l'Union européenne, tout comme l'Ukraine (28 février) et la Géorgie (3 mars). Une demande sur laquelle se prononcera la Commission européenne dans les prochains jours avant d'être discutée au sommet européen des 23 et 24 juin à Bruxelles.

Lors de sa visite à Paris en mai, la présidente Sandu avait publiquement salué "l'initiative" lancée par Emmanuel Macron de créer une communauté politique européenne, qui permettra selon elle à son pays d'"accélérer" son entrée dans l'UE. "Nous comprenons que l'adhésion est un processus long et complexe, qui demande beaucoup d'efforts et beaucoup de travail. Nous ne cherchons pas de raccourci sur ce chemin", avait-elle expliqué.

K.Costa--IM