Il Messaggiere - "La balle est dans le camp de la Russie", dit Londres après une réunion des alliés de Kiev

Euronext
AEX 0.85% 905.63
BEL20 1.05% 4410.12
PX1 1.13% 8028.28
ISEQ 1.68% 10934.67
OSEBX 0.75% 1504.51 kr
PSI20 0.73% 6771.09
ENTEC -0.41% 1416.23
BIOTK 2.65% 2786.66
N150 1.66% 3484.74
"La balle est dans le camp de la Russie", dit Londres après une réunion des alliés de Kiev
"La balle est dans le camp de la Russie", dit Londres après une réunion des alliés de Kiev / Photo: Leon Neal - POOL/AFP

"La balle est dans le camp de la Russie", dit Londres après une réunion des alliés de Kiev

"La balle est dans le camp de la Russie" qui devra "tôt ou tard venir à la table" des négociations, a déclaré samedi le Premier ministre britannique Keir Starmer, à l'issue d'un sommet virtuel organisé avec plus d'une vingtaine de dirigeants alliés de l'Ukraine.

Taille du texte:

Leurs responsables militaires se réuniront jeudi au Royaume-Uni pour discuter de la "phase opérationelle" de leur plan de maintien de la paix en cas de trêve entre Kiev et Moscou après trois ans de guerre, a-t-il annoncé lors d'une conférence de presse à Downing Street.

Alors que l'Ukraine a montré qu'elle était "pour la paix" en acceptant un cessez-le feu de 30 jours, "Poutine est celui qui essaie de retarder" les choses, a déclaré M. Starmer au début de la rencontre.

Le président ukrainien Volodymur Zelensky a désigné une équipe de négociateurs pour de possibles pourparlers de paix, selon un décret publié samedi.

Le président russe "devra tôt ou tard venir à la table et s'engager dans des discussions sérieuses", a insisté Keir Starmer, alors que Moscou pose des conditions au cessez-le feu de 30 jours proposé par les Etats-Unis et accepté par Kiev.

"La balle est dans le camp de la Russie" a insisté le Premier ministre britannique.

M. Starmer a évoqué de "nouveaux engagements mis sur la table" samedi, par un groupe "plus grand" qu'il y a deux semaines. Il a insisté, comme d'autres alliés de Kiev, sur la nécessité de maintenir la pression sur Moscou.

Les Etats-Unis réclament une trêve au plus vite et ont exercé une pression considérable sur le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a accepté mardi une cessation des hostilités de 30 jours. Mais le président russe Vladimir Poutine a évoqué des "questions importantes" à régler avant tout cessez-le-feu.

Moscou veut obtenir une "position plus solide" sur le champ de bataille avant d'accepter une trêve, a accusé Volodymyr Zelensky, qui accuse Vladimir Poutine de vouloir gagner du temps.

Les troupes russes ont réalisé d'importantes avancées dans la région russe de Koursk ces derniers jours, et Moscou a annoncé samedi avoir repris deux nouveaux villages à l'armée ukrainienne.

Depuis deux semaines, le Premier ministre britannique et le président français Emmanuel Macron s'efforcent de constituer une "coalition de pays volontaires", dont le but serait de dissuader Poutine de violer cette éventuelle trêve.

De nombreux pays européens, l'Ukraine, la Turquie, l'Otan, la Commission européenne, le Canada ou encore l'Australie ont participé aux discussions samedi pour en dessiner les contours.

- "Exercer une pression" -

La participation de ces pays pourrait prendre la forme d'envoi de troupes - un engagement que Paris, Londres et Ankara se sont dit prêts à prendre -, mais aussi d'un soutien plus logistique.

La Première ministre italienne Giorgia Meloni, sous pression de son allié d'extrême droite Matteo Salvini, a confirmé après la réunion que l'Italie ne prévoyait pas d'envoyer des soldats sur le terrain.

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a pour sa part rejeté toute éventualité d'un accord de Moscou au déploiement de troupes européennes de maintien de la paix.

La Russie a émis des revendications maximalistes pour une cessation des hostilités: reddition de facto de l'armée ukrainienne, cession par l'Ukraine de cinq régions annexées par la Russie, abandon des ambitions de Kiev de rejoindre l'Otan, démantèlement du pouvoir ukrainien en place.

Le chancelier Scholz a exhorté la Russie à oeuvrer "enfin" pour une "paix juste" en Ukraine, soulignant "l'importance du rôle de leader joué par le président américain" Donald Trump.

Emmanuel Macron a appelé à une pression "claire" sur Moscou, qui, selon lui, "ne donne pas l'impression de vouloir la paix sincèrement". Même sentiment du le Premier ministre néerlandais Dick Schoof.

Si Moscou refuse de signer l'accord américain, "nous devons alors faire tout notre possible pour accroître la pression économique sur la Russie afin de mettre un terme à cette guerre", a aussi prévenu Starmer.

"Il reste beaucoup de travail à faire, mais il y a des raisons d'afficher un optimisme prudent", avait déclaré le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio vendredi après une réunion des chefs de diplomatie du G7 au Canada.

Kiev a annoncé samedi avoir abattu 130 drones lancés par la Russie sur tout le pays cette nuit, Moscou disant en parallèle avoir intercepté 126 engins militaires ukrainiens.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a une nouvelle fois démenti sur Telegram tout encerclement de ses soldats dans cette région, au lendemain d'un appel de Donald Trump pour que Moscou épargne la vie de "milliers de soldats" sur ce front.

C.Abatescianni--IM