Agriculteurs: les blocages et dégradations ne sont "pas acceptables", déclare la ministre de l'Agriculture
La ministre de l'Agriculture a déclaré mercredi que les "actes de dégradation, de blocage à la frontière espagnole" à l'initiative du syndicat Coordination rurale n'étaient "pas acceptables" et risquaient d'entamer la "sympathie" des Français envers la profession.
"S'en prendre aux biens, s'en prendre aux personnes, bloquer durablement le pays, ça n'est pas acceptable. Et je le dis aux membres de la Coordination rurale qui, dans six départements de France hier soir, se sont livrés à des actes de dégradation, de blocage à la frontière espagnole", a dit Annie Genevard sur France 2.
"Je pense que ce n'est pas raisonnable et ça ne sert pas la cause agricole", a-t-elle ajouté.
Mardi, des agriculteurs de la Coordination rurale (CR) ont établi un barrage sur l'autoroute A9, à une dizaine de kilomètres de la frontière espagnole. Une figure du syndicat dans le Sud-Ouest, Serge Bousquet-Cassagne, a expliqué vouloir "provoquer un chaos et une pénurie alimentaire".
Le même jour, du fumier et des déchets ont été déversés devant plusieurs préfectures, comme à Limoges (Haute-Vienne) ou Agen (Lot-et-Garonne), où deux responsables de la CR qui refusaient de quitter les lieux après un rendez-vous ont finalement dû être escortés par les forces de l'ordre.
L'Office français de la biodiversité (OFB) a quant à lui dénoncé des "dégradations" de ses locaux dans l'Oise et la Creuse.
A Guéret, une trentaine de manifestants ont forcé la porte d'entrée de l'OFB. Selon des images diffusées par le journal La Montagne, il s'agissait de manifestants avec des bonnets jaunes et des gilets de la Coordination rurale.
"Les Français (...) aiment leurs agriculteurs", a poursuivi Mme Genevard sur France 2. "Si demain, à l'approche de Noël, certains membres de ces organisations syndicales bloquent le pays, empêchent les Français d'aller travailler (...) si les commerçants ne peuvent pas travailler, (...), je pense que (...) ce mouvement de sympathie que les Français ont pour les agriculteurs se dissipera".
"Avant la fin de l'année, ceux qui ont besoin d'être soutenus dans leur trésorerie seront soutenus. Avant la fin de l'année, ceux qui ont besoin d'être indemnisés quand ils ont perdu des animaux seront indemnisés", a par ailleurs assuré la ministre de l'Agriculture.
S.Carlevaro--IM