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Le chef du Mossad dimanche à Doha, 770 morts à Gaza en trois semaines selon les secours
Le chef du Mossad dimanche à Doha, 770 morts à Gaza en trois semaines selon les secours / Photo: Eyad BABA - AFP

Le chef du Mossad dimanche à Doha, 770 morts à Gaza en trois semaines selon les secours

Le chef du Mossad israélien doit se rendre dimanche à Doha pour discuter avec les négociateurs américains et qataris de la libération des otages retenus dans la bande de Gaza, où une offensive israélienne a fait 770 morts en trois semaines selon la Défense civile.

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David Barnea se rendra à Doha "pour rencontrer le chef de la CIA Bill Burns et le Premier ministre du Qatar", a indiqué le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Ils discuteront des "différentes options pour reprendre les négociations sur la libération des otages captifs du Hamas".

Cette annonce d'une reprise des négociations intervient alors qu'Israël est en guerre sur un double front, contre le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza et contre le Hezbollah au Liban, deux formations islamistes soutenues par l'Iran, son ennemi juré.

Plus tôt à Doha, le secrétaire d'Etat Antony Blinken a annoncé des négociations dans les prochains jours dans la capitale qatarie en vue d'une trêve à Gaza, où la guerre a été déclenchée par une attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

Le Qatar, pays médiateur au côté des Etats-Unis et de l'Egypte, a lui indiqué que ses médiateurs avaient "repris contact" avec le Hamas après la mort de son chef, Yahya Sinouar, tué par l'armée israélienne le 16 octobre dans la bande de Gaza. Le Hamas n'a pas réagi aux annonces sur les négociations.

A moins de deux semaines de l'élection présidentielle aux Etats-Unis, l'administration de Joe Biden voit dans la mort de Yahya Sinouar une occasion unique de mettre fin à la guerre, malgré les craintes d'une attaque israélienne contre l'Iran en riposte aux tirs de missiles iraniens le 1er octobre et de représailles de Téhéran.

- "Enfants déchiquetés" -

Après un an de guerre dans la bande de Gaza dévastée et assiégée, l'armée israélienne mène depuis le 6 octobre une nouvelle offensive dans le nord du territoire palestinien qui a fait en 19 jours au moins 770 morts, a indiqué la Défense civile.

Jeudi, lors du sommet des Brics en Russie, le président palestinien Mahmoud Abbas a accusé Israël de vouloir "vider" la bande de Gaza de sa population, "particulièrement maintenant dans le nord", où selon Israël le Hamas regroupe ses forces.

Dans le centre de Gaza, au moins 17 personnes ont été tuées dans une frappe israélienne sur une école transformée en abri pour déplacés à Nousseirat, a annoncé la Défense civile, qui dépend du Hamas.

"J'étais assise dans la classe quand des pierres sont tombées sur nos têtes (...), des enfants ont été déchiquetés", a raconté à l'AFP Oum Mohammed, une déplacée.

L'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles israéliennes, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Sur les 251 personnes alors enlevées, 97 restent otages à Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a juré d'anéantir le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, et lancé une offensive qui a tué au moins 42.847 Palestiniens, majoritairement des civils, d'après les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La guerre a provoqué le déplacement de la quasi-totalité des 2,4 millions d'habitants du territoire, qui se préparent à vivre un deuxième hiver soumis à des pénuries de plus en plus sévères.

- "Gouffre humanitaire" -

Au Liban, au lendemain d'intenses frappes israéliennes sur la banlieue sud de Beyrouth, un fief du Hezbollah, des raids ont visé jeudi les régions de Tyr et Bint Jbeil (sud) et une frappe de drone a ciblé une voiture sur l'autoroute Beyrouth-Damas, a indiqué l'agence de presse nationale ANI.

Des combats ont opposé le Hezbollah aux soldats israéliens dans deux villages du sud du Liban, Aïta al-Chaab et Ramia, près de la frontière israélienne, selon le Hezbollah.

L'armée israélienne a annoncé avoir frappé depuis mercredi "plus de 160 cibles" du Hezbollah, qui a à son tour revendiqué des tirs de roquettes sur le nord d'Israël.

Participant à une conférence internationale sur le Liban à Paris, le Premier ministre libanais Najib Mikati a affirmé que "les armes doivent être uniquement aux mains de l'armée libanaise et de l'Etat libanais", alors que le Hezbollah est lourdement armé par l'Iran.

Lors de cette même conférence où ont été récoltés 800 millions de dollars d'aide humanitaire et 200 millions pour l'armée libanaise, le coordinateur de la branche humanitaire de l'ONU pour le Liban, Imran Riza, a averti que ce pays risquait de "tomber dans un gouffre humanitaire".

Après avoir affaibli le Hamas à Gaza, l'armée israélienne a déplacé le coeur de ses opérations vers le Liban où elle a lancé le 23 septembre une campagne de frappes aériennes intenses sur les bastions du Hezbollah, puis le 30 septembre des opérations terrestres dans le sud du pays.

Au moins 1.552 personnes ont été tuées au Liban depuis le 23 septembre, d'après un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. L'ONU a recensé quelque 800.000 déplacés.

P.Rossi--IM