Il Messaggiere - JO: le patineur suédois van der Poel donne sa médaille d'or pour un dissident chinois emprisonné

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JO: le patineur suédois van der Poel donne sa médaille d'or pour un dissident chinois emprisonné
JO: le patineur suédois van der Poel donne sa médaille d'or pour un dissident chinois emprisonné

JO: le patineur suédois van der Poel donne sa médaille d'or pour un dissident chinois emprisonné

Le double champion olympique de patinage de vitesse Nils van der Poel a donné une de ses médailles des Jeux de Pékin à la fille d'un dissident suédo-chinois emprisonné, dans un geste de défi à la situation des droits humains en Chine, a annoncé vendredi l'ONG Amnesty International.

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Le patineur suédois, qui avait déjà vivement critiqué le régime communiste à son retour de Jeux controversés, a donné sa médaille de l'épreuve du 10.000 m à Angela Gui, la fille de l'éditeur Gui Minhai, qui purge une peine de dix ans de prison en Chine.

Ce rare geste de défi aux autorités chinoises a eu lieu lors d'une petite cérémonie jeudi à Cambridge au Royaume-Uni, a confirmé cette dernière.

"J'ai accepté sa médaille au nom de mon père. Je pense qu'il serait plus qu'honoré s'il le savait. Merci Nils d'être un grand allié et ami", a déclaré Angela Gui sur Twitter.

Pour Nils van der Poel, "le gouvernement chinois a utilisé nos rêves comme une arme politique pour légitimer le régime. J'en ai fait une question personnelle et je me suis senti exploité", a-t-il affirmé dans un communiqué.

"Je veux que les violations des droits de l'homme en Chine diminuent et que Gui Minhai soit libéré. C'est beaucoup demandé, mais c'est la seule chose raisonnable qu'on puisse souhaiter", a-t-il ajouté.

Avant d'être arrêté en 2018, Gui Minhai publiait dans une maison d'édition de Hong Kong des livres au contenu salace sur les dirigeants de la Chine communiste, profitant de la liberté d'expression et de publication sur le territoire semi-autonome.

Il a été condamné en février 2020 à dix ans de prison par un tribunal de Ningbo, dans le nord-est de la Chine, pour avoir "illégalement diffusé à l'étranger des informations classifiées", sans que la justice chinoise ne précise lesquelles.

Son cas est au centre de tensions diplomatiques entre Stockholm et Pékin depuis plus de six ans.

E.Colombo--IM