L'incendie des Cévennes maîtrisé, maintien d'un dispositif de surveillance allégé
L'incendie qui a ravagé 650 hectares de forêt depuis jeudi dans les Cévennes, dans le nord du Gard, est enfin maîtrisé, ont annoncé dimanche les pompiers, qui maintiennent toutefois sur place un dispositif de surveillance allégé.
"Le feu est maîtrisé. Mais on poursuit une surveillance active sur des souches qui brûlent encore à l'intérieur et pourraient se remettre à flamber sous l'effet du vent", a indiqué à l'AFP le commandant Bernard Scotto, chargé de la communication des pompiers du Gard.
Sur le feu de Bordezac, "on a fait le tour de la zone et il y a eu beaucoup moins de réallumages", a précisé le chargé de communication, selon qui le travail restant, visant à intervenir rapidement pour éteindre les braises encore actives, pourrait se poursuivre sur plusieurs jours compte-tenu de la "circonférence de la zone" à traiter et des difficultés du terrain "qui couvre deux vallées".
Pour toutes ces raisons, "on va maintenir pour la nuit un effectif de 140 pompiers. Mais on envisage dès demain matin de libérer deux colonnes extra-départementales représentant plus d'une centaine d'hommes", a-t-il précisé.
Dans la matinée, le porte-parole des sapeurs-pompiers du Gard avait expliqué à l'AFP que la priorité des 350 hommes toujours sur place était de traiter "mètre par mètre toute la circonférence du feu, à la lisière entre ce qui a brûlé et ce qui n'a pas brûlé, là où l'on peut avoir des départs de feu". Il avait également exprimé sa crainte qu'au milieu des 650 hectares brûlés il y ait encore des bosquets non-brûlés qui s'enflamment et produisent des étincelles qui pourraient alors gagner la zone verte.
Ces préoccupations étaient toujours d'actualité dimanche en fin de journée, même si le quadrillage de la surveillance de la zone a été allégé: "Là où on avait un engin tous les dix mètres, on va en conserver un tous les 50 mètres. Mais dès qu'on voit une fumée, on intervient", a précisé le commandant Scotto.
Pour ce faire, les pompiers disposent sur le site d'un hélicoptère bombardier d'eau pour opérer "des frappes chirurgicales" sur toutes les reprises de feu potentielles. En cas d'urgence, des moyens aériens nationaux seraient appelés en renfort.
Parti du hameau de Bordezac vers 17h00 jeudi, ce sinistre a mobilisé jusqu'à 950 hommes, mais n'a fait aucune victime.
D.Lombardi--IM