Il Messaggiere - Tempête Boris: A Opava, en République tchèque, on regarde la rivière monter

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Tempête Boris: A Opava, en République tchèque, on regarde la rivière monter
Tempête Boris: A Opava, en République tchèque, on regarde la rivière monter / Photo: Michal Cizek - AFP

Tempête Boris: A Opava, en République tchèque, on regarde la rivière monter

Le ciel est désormais d'un bleu immaculé mais dans la ville tchèque d'Opava, on ne parle que de la tempête Boris et de la pluie torrentielle qui s'est abattue depuis vendredi. Et depuis les ponts du centre-ville, on regarde le niveau de la rivière monter.

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Dans cette ville de près de 50.000 habitants, située à quelque 240 km à l'est de Prague, les rues sont inondées depuis le passage de Boris qui a sèmé la dévastation en Europe centrale. La pluie n'a cessé que dimanche matin.

Certains ont bravé les flots à pied, à vélo, et un automobiliste a même tenté de conduire sa Volkswagen, avant de faire demi-tour. D'autres, habitants des étages supérieurs, regardent les rues depuis leurs fenêtres. Des poubelles et des conteneurs flottent, entre arrêts de bus et panneaux de signalisation.

Sur les ponts du centre-ville, des badauds se sont rassemblés pour regarder la rivière Opava monter progressivement au niveau des berges. Selon la météo, elle devait atteindre son point culminant dimanche en fin de journée.

Des fourgons de police et des camions de pompiers ont bloqué l'accès à des routes menant au quartier de Katerinky. Des milliers de ses habitants ont reçu samedi l'ordre de quitter les lieux menacés par les flots.

Devant un immeuble en préfabriqué, Marie Lasak Blokesova, une responsable des achats, évalue la situation en se remémorant les inondations dévastatrices qui ont frappé la région en 1997.

À l'époque, les flots avaient tué 50 personnes et causé des dégâts d'une valeur de trois milliards de dollars, en particulier dans la partie orientale de la République tchèque.

Cette fois, "comme nous nous y attendions tous, j'espère que tout le monde sera aussi bien préparé que nous, et comme nous avons déjà vécu les inondations de 1997, là nous attendons simplement", dit-elle.

"De nos jours, avec Facebook et Instagram, vous pouvez savoir ce qui se passe autour de vous et donc vous pouvez vous calmer un peu".

- "Si nous n'arrêtons pas la vague" -

Depuis vendredi, plus de 10.000 personnes ont été évacuées en République tchèque. Plus de 250.000 foyers étaient privés d'électricité dimanche et quatre personnes portées disparues.

L'eau monte vite. Marie Lasak Blokesova parle d'un parking où les voitures semblaient en sécurité à 09H30 et qui était sous l'eau une heure plus tard.

Vingt kilomètres en amont, la ville de Krnov était inondée à 80% à 12H30 GMT, selon son maire adjoint Miroslav Binar.

Alors Mme Lasak Blokesova a tout prévu: "Nous avons fait des réserves d'eau potable et préparé un réchaud à gaz de camping, au cas où le gaz et l'électricité seraient coupés, et nous avons également rechargé tous nos appareils électriques".

A Velke Hostice, un village à environ cinq kilomètres d'Opava, des volontaires sont mobilisés pour renforcer une digue improvisée avec des sacs de sable, sur une jetée de 500 mètres construite après les inondations de 1997.

La fatigue se lit sur le visage de Jaroslav Lexa, un chasseur local. Il explique à l'AFP que les hommes ont travaillé jusqu'à une heure du matin et ont repris le chantier dimanche à 07H00, pour colmater les trous dans l'impressionnant ouvrage.

"Je regarde cela avec horreur", confie-t-il. "Si nous n'arrêtons pas la vague, elle va inonder la partie basse du village".

R.Abate--IM