Les secours parvenus à monter sur le cargo en feu au large des Pays-Bas
Des secouristes sont vendredi enfin parvenus à monter sur le cargo en proie à un incendie au large des Pays-Bas, qui perd en intensité alors que les autorités sont engagées dans une course contre la montre afin d'empêcher une catastrophe écologique.
Le navire, qui transportait plusieurs milliers de voitures dont des près de 500 électriques, est en proie aux flammes pour la troisième journée consécutive.
"L'incendie fait toujours rage mais dimininue. Il y a également de la fumée", ont déclaré les garde-côtes néerlandais vendredi en fin d'après-midi dans un communiqué, précisant qu'une baisse de température a permis à l'équipe de secouristes de se rendre pour la première fois sur le bateau.
"Les secouristes ont réussi à établir une nouvelle connexion plus robuste avec le remorqueur via le toit du navire. Cela doit permettre de déplacer plus facilement le navire et de le garder sous contrôle", ont-ils affirmé.
"Les sauveteurs ne restent pas à bord du Fremantle Highway mais rejoignent les navires des secours", ont-ils ajouté.
"Nous restons encore ouverts à tous les scénarios. Nous sommes parvenus à avoir un peu plus de contrôle mais il faut garder à l'esprit que de la fumée continue de s'échapper", a indiqué Lea Versteeg, porte-parole des garde-côtes, à l'AFP.
Si le brasier a perdu en intensité, les opérations destinées à éteindre le feu avaient été suspendues afin d'éviter que le navire ne perde en stabilité en raison de la quantité d'eau entrant, avaient déclaré les garde-côtes jeudi.
Le Fremantle Highway, battant pavillon panaméen, dérivait vers l'ouest. Mais les secours ont profité jeudi après-midi d'un changement de la direction du courant pour modifier sa trajectoire et éviter qu'il ne s'approche des chenaux de navigation, selon les garde-côtes.
Il se trouve désormais à 23 kilomètres au nord des côtes de l'île de Terschelling, "entre les routes maritimes", ont précisé les garde-côtes.
La compagnie de transport K Line qui affrétait le navire a indiqué vendredi à l'AFP que 3.783 voitures neuves, dont 498 véhicules électriques, se trouvaient à bord.
Les garde-côtes néerlandais, eux, affirment ne pas encore disposer d'information sur le nombre exact d'engins présents sur le bateau.
La cause de l'incendie n'a pas encore été rendue publique. Mais selon le propriétaire japonais du Fremantle Highway, le groupe Shoei Kisen Kaisha, cité par la NOS, l'une des voitures électriques qui se trouvaient à bord pourrait être à l'origine du feu qui a débuté peu après minuit dans la nuit de mardi à mercredi.
La télévision privée RTL Nederland a publié jeudi un enregistrement d'une conversation par transmission radio des équipes de secours, datant du début des opérations de sauvetage mercredi, dans laquelle l'un de leurs membres indique que l'incendie s'est déclaré "dans la batterie d'une voiture électrique".
- Patrimoine de l'Unesco -
Jeudi, le porte-parole des garde-côtes, Edwin Granneman, a expliqué à la radio BNR que "le risque d'un désastre environnemental est toujours présent", avec un scénario éventuel "dans lequel le bateau se retourne et coule. Il y aurait alors des dommages pour l'environnement".
Les îles de Terschelling et d'Ameland près desquelles se trouvent le Fremantle Highway font partie d'un ensemble de huit îles néerlandaises (dont cinq habitées) à cheval entre la mer des Wadden et la mer du Nord, au nord des Pays-Bas.
La mer des Wadden, qui longe une région côtière s'étendant des Pays-Bas au Danemark, a été déclarée patrimoine mondial de l'Unesco et possède une riche diversité de plus de 10.000 espèces aquatiques et terrestres.
Parmi les 23 membres d'équipage qui se trouvaient à bord et ont pu être évacués, un marin est mort - sur une embarcation de sauvetage, selon la NOS - et plusieurs autres ont été blessés.
L'équipage vient d'Inde, selon l'agence de presse néerlandaise ANP.
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K.Costa--IM