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Cadavres de dauphins au Parlement européen pour contraindre Paris
Cadavres de dauphins au Parlement européen pour contraindre Paris / Photo: Frederick FLORIN - AFP

Cadavres de dauphins au Parlement européen pour contraindre Paris

Des militants de l'association écologiste Sea Shepherd ont déposé mardi des cadavres ensanglantés de dauphins devant le Parlement européen à Strasbourg, dans l'espoir que l'UE contraigne la France à cesser les techniques de pêche non sélectives.

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"On vient devant le Parlement européen parce qu'aujourd'hui l'Etat français ne fait rien, il n'y a pas de mesures efficaces pour protéger les dauphins. La commission européenne a demandé à ce que la France agisse, mais rien n'est fait. On demande à ce que l'Europe soit plus intransigeante", a expliqué à l'AFP Frédéric Pizzol, coresponsable de mission à Sea Shepherd France.

Des militants ont déposé sept dépouilles de dauphins et brandi une banderole proclamant en anglais "Des milliers de dauphins sont tués chaque année en France pour que vous puissiez manger du poisson".

Ces animaux "ont été découverts hier sur les plages vendéennes et sont victimes des engins de pêche non sélectifs, ils sont victimes de la pêche au chalut, de la pêche au filetage", a expliqué M. Pizzol.

"Quand ils sont pris dans les filets de pêche, ils ne peuvent pas respirer, donc c'est une mort avec une grande souffrance", a-t-il poursuivi, décrivant des dauphins sur lesquels "on voit des marques de filets, des écorchures, des hématomes sur les poumons parce qu'ils sont morts par noyade".

Comme d'autres ONG, Sea Shepherd France demande l'interruption temporaire de certains types de pêches à certaines périodes de l'année, lorsque sont constatés des pics d'échouage de dauphins sur les côtes.

L'ONG attend une décision du Conseil d'Etat sous peu.

Fin février, la rapporteure publique du Conseil d'Etat, dont les avis sont en général suivis par la plus haute juridiction administrative, s'est prononcée en faveur de la mise en oeuvre d'ici à six mois de fermetures spatio-temporelles de certaines pêches jugées responsables du décès de nombreux cétacés.

Le président Emmanuel Macron a estimé le mois dernier que la France devait "améliorer (ses) pratiques" pour mieux protéger les dauphins, face à la multiplication des échouages, tout en réaffirmant son soutien aux pêcheurs.

P.Conti--IM