Il Messaggiere - Le cyclone Batsirai fait route vers Madagascar où il pourrait avoir un impact "considérable"

Euronext
AEX -0.48% 875.16
BEL20 -1.08% 4202.57
PX1 -0.75% 7202.99
ISEQ -0.72% 9566.67
OSEBX -0.78% 1460.26 kr
PSI20 -0.5% 6406.56
ENTEC -0.41% 1416.23
BIOTK 0.6% 3007.02
N150 -0.68% 3289.55
Le cyclone Batsirai fait route vers Madagascar où il pourrait avoir un impact "considérable"

Le cyclone Batsirai fait route vers Madagascar où il pourrait avoir un impact "considérable"

Après près de deux jours de pluies diluviennes, de vent, et l'échouage d'un pétrolier, le cyclone Batsirai s'est éloigné des côtes de l'île française de la Réunion, et se dirige à présent vers Madagascar où il devrait, selon l'ONU, avoir un impact "considérable".

Taille du texte:

"Les Nations unies et nos partenaires humanitaires intensifient leurs efforts de préparation en prévision du cyclone tropical Batsirai qui devrait toucher terre à Madagascar ce week-end après avoir traversé l'île Maurice", a déclaré un porte-parole du Bureau de coordinations des affaires humanitaires (Ocha), Jens Laerke, lors d'un point de presse à Genève.

L'impact du cyclone Batsirai devrait être "considérable", a-t-il expliqué, y compris dans les zones qui se remettent encore de la tempête tropicale Ana qui a fait près de 90 morts la semaine dernière à Madagascar, au Mozambique et au Malawi.

D'après Pasqualina Di Sirio, directrice du Programme alimentaire mondial (PAM) pour Madagascar, le nouveau cyclone pourrait toucher plus de 600.000 personnes, dont 150.000 déplacées sur l'île.

"C'est une crise majeure", a-t-elle dit aux journalistes.

Batsirai devrait toucher les côtes est de Madagascar et notamment la région de Mahanoro, prévoit Météo-France, possiblement toujours au stade de cyclone tropical intense.

- Inondations côtières -

"Il commencera à avoir des impacts dès aujourd'hui, avec des vagues en mer de 8 à 15 mètres de hauteur. Une onde de tempête pouvant atteindre 1,50 mètre de hauteur est possible dans les zones côtières les plus touchées", avec des risques d'inondation côtière, a déclaré une porte-parole de l'Organisation météorologique mondiale (OMM), Clare Nullis.

Sous la direction des autorités malgaches, les Nations unies se préparent à faire face au cyclone, pré-positionnant des équipes de recherche et de sauvetage et préparant des stocks de fournitures, tandis que des avions sont prêts à intervenir dès que nécessaire.

La Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), qui estime qu'environ 4,4 millions de personnes sont menacées d'une façon ou d'une autre, est également mobilisée.

Le directeur régional de Météo-France à la Réunion, Emmanuel Cloppet, avait annoncé vendredi que le cyclone Batsirai s'éloignait de la Réunion, permettant à cette île de 860.000 habitants de "sortir dès la fin de nuit de la zone d'influence directe du cyclone".

La Réunion avait été placée en alerte rouge cyclonique mercredi soir, imposant aux habitants de se barricader. Une alerte levée vendredi par le préfet qui a comptabilisé douze blessés durant la nuit de mercredi à jeudi et une soixantaine d'interventions des secours.

L'île est maintenant en "phase de sauvegarde" et prépare un retour progressif à la normale dans une période "dangereuse" où les déplacement restent "fortement déconseillés" selon le préfet.

- Onze marins secourus -

Mais avant de se retirer, le cyclone a provoqué l'échouage du pétrolier mauricien Tresta Star au sud de l'île. Une trentaine de sauveteurs ont secouru onze marins, indiens et bangladais, dans la nuit de jeudi à vendredi au cours d'une opération de sauvetage décrite par la préfecture comme "périlleuse, très technique et inédite" menée dans "des conditions météorologiques très défavorables".

La préfecture a précisé que le Tresta Star, un pétrolier de type souteur, ne transportait pas de marchandise et contenait moins de 8 m3 de gazole de propulsion (léger et volatile). La "majorité" de ce carburant "devrait se disperser sans risque majeur pour l'environnement", a-t-elle assuré.

En difficulté dans une forte houle et soumis à des vents de force 10, autour de 100 km/h, le pétrolier n'a pas pu être remorqué et s'est échoué.

Le navire "était sans doute à la dérive depuis plusieurs jours. Mais il n'est rentré dans notre ZEE (Zone économique exclusive) qu'hier (jeudi) matin", a pour sa part souligné le ministère des Outre-mer.

L.Marino--IM