

Chili: son bébé dans les bras, la présidente de la Chambre des députés échappe à la censure
La présidente de la Chambre des députés chilienne, Karol Cariola, visée par une enquête pour "trafic d'influence", a échappé mardi à une motion de censure lors d'une séance qu'elle a dirigée son nouveau-né dans les bras.
L'élue communiste était visée par une motion de censure déposée par le parti social-chrétien (extrême droite) en raison d'une enquête portant sur un possible favoritisme envers un entrepreneur chinois.
Son bébé dans les bras, elle a procédé au vote sur la proposition visant à la démettre. Celle-ci a finalement été rejetée avec 72 voix contre, 52 pour et une abstention.
Une fois le résultat connu, Karol Cariola a levé le poing gauche en l'air, un geste qui est rapidement devenu viral, certains internautes exprimant des interrogations sur l'exposition de son bébé, âgé de seulement huit jours.
"On critique Karol Cariola pour s'être défendue, après avoir accouché de son fils Borja, alors qu'elle est attaquée de manière vicieuse", a écrit le président Gabriel Boric sur son compte X.
"Qu'est-ce qu'ils veulent, qu'elle ne se défende pas, qu'elle renonce à la présomption d'innocence et qu'elle se soumette aux insultes de la droite ? Ils ne la connaissent pas", a-t-il ajouté.
Mme Cariola a expliqué aux journalistes qu'elle était venue avec son enfant, "parce qu'il ne peut pas être loin de sa mère, étant donné qu'il s'agit d'un bébé exclusivement nourri au sein".
En avril 2024, Karol Cariola est devenue la première élue communiste à présider la Chambre des députés, où elle siège depuis 2013.
La jeune femme s'est retrouvée au coeur d'une polémique le jour même de son accouchement, le 3 mars, lorsqu'un juge a ordonné une perquisition à son domicile et la saisie de son téléphone portable à l'hôpital.
Son avocat, Juan Carlos Manriquez, a annoncé son intention de saisir la Commission interaméricaine des droits de l'homme pour dénoncer un cas de "violence obstétrique".
K.Costa--IM