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Oupette, beauté limousine, prend ses quartiers au Salon de l'agriculture
Une robe "froment vif" et un regard de velours: Oupette, vache égérie du 61e Salon de l'agriculture, a pris ses quartiers vendredi dans son enclos de la porte de Versailles à Paris, à la veille de l'ouverture aux visiteurs.
Tout juste arrivée de sa ferme de Dienné, dans la Vienne, la vache Limousine, 6 ans, et son dernier petit, né le jour de Noël, ont rapidement remonté l'allée les menant à leur box du Hall 1, non loin du "grand ring" où défileront les vaches du concours général agricole.
Fait rare, la vache était encadrée non seulement de son éleveur et du président du Salon, Jérôme Despey, mais aussi de la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, venue rendre hommage à "la tradition de l'élevage, une grande force française".
Devant une nuée de caméras, l'éleveur Alexandre Humeau a offert une peluche à l'effigie de Oupette à la ministre, qui s'est chargée de vanter les qualités de la Limousine, cette race à viande "qu'on exporte partout", réputée pour sa robustesse, ses qualités maternelles et la tendresse de sa viande.
"Le voyage s'est bien passé, Oupette a ses repères, son éleveur et son veau auprès d'elle. Et puis elle a l'habitude des concours, de voir du monde. Ca va aller", estime Alexandre Humeau, qui élève une centaine de vaches Limousines en Label Rouge.
Un des premiers admirateurs de Oupette, parmi les plus de 600.000 visiteurs attendus jusqu'au 2 mars, sera le président de la République, qui inaugurera le Salon samedi matin, juste avant l'ouverture au public.
Après un début d'édition chaotique en 2024, où le chef de l'Etat avait été hué, puis une nouvelle année de crise dans les campagnes, la ministre a appelé à "ne pas gâcher ce moment" de retrouvailles et de "communion avec les Français".
Rappelant la difficile année des éleveurs, viticulteurs ou céréaliers, elle a estimé qu'il fallait "produire davantage là où nous avons perdu la souveraineté alimentaire" et "ne pas laisser à nos enfants une dette alimentaire".
"Il est clair que le monde est traversé par une grande instabilité et que les menaces géopolitiques sont là. Et dans ce contexte là, il est clair qu'il faut veiller à ce que l'agriculture française ne soit pas la victime de concurrence déloyale, ne fasse pas les frais de mesures de rétorsion, de l'alourdissement des tarifs douaniers", a-t-elle ajouté.
I.Barone--IM