Wall Street reprend des couleurs et ouvre en hausse
Wall Street reprenait des couleurs mardi, ouvrant en nette hausse, cherchant à interrompre une séquence de six semaines de pertes pour le S&P 500 et de sept semaines pour le Nasdaq.
Vers 14H00 GMT, le Dow Jones gagnait 0,91%, le Nasdaq 1,98% et le S&P 500 1,35%.
La veille, les indices avaient conclu mitigés, toujours soucieux de l'inflation et des risques de récession. Le Dow Jones avait grignoté 0,08% à 32.223,42 points. Le Nasdaq, à haute teneur technologique, avait lâché 1,20% à 11.662,79 points. Le S&P 500 avait cédé 0,39% à 4.008,01 points.
Les indices, déjà en nette hausse avant l'ouverture, ont réagi positivement au chiffre des ventes au détail aux Etats-Unis qui en avril ont augmenté comme prévu de 0,9%, suggérant que la demande reste robuste malgré l'inflation.
Par ailleurs, les ventes de mars ont été révisées en hausse, à 1,4% au lieu de 0,5% initialement annoncé.
Les analystes soulignaient toutefois que la progression des ventes reflétait non seulement l'allant des consommateurs, mais aussi la hausse des prix.
"À l'avenir, la tolérance des consommateurs envers une inflation élevée va continuer d'être mise à l'épreuve et la nouvelle flambée des prix de l'essence, conjuguée au resserrement des conditions financières, va peser sur la volonté des ménages de dépenser pour des articles coûteux", a prévenu Lydia Boussour, d'Oxford Economics.
Mais, selon l'économiste, "des fondamentaux solides, notamment une croissance robuste des revenus du travail et une accumulation d'épargne, devraient continuer de soutenir les dépenses de consommation".
Les rendements sur les bons du Trésor américain à dix ans, qui reculaient la veille avec les craintes de récession, repartaient à la hausse pour s'approcher à nouveau de la barre des 3%, à 2,97%.
Dans l'après-midi, les investisseurs allaient guetter l'interview, lors d'une conférence organisée par le Wall Street Journal, de Jerome Powell, président de la Réserve fédérale américaine (Fed).
A la cote, Twitter, en perte avant l'ouverture, grappillait 0,78% à 37,68 dollars alors que le réseau social est au centre des négociations avec Elon Musk, en lice pour son rachat.
Le patron de Tesla conditionne à nouveau son offre hostile à des garanties sur les "bots" et les spams: il a indiqué que l'opération ne parviendrait pas à son terme tant qu'il n'aurait pas la preuve que moins de 5% des comptes sont des faux.
Le titre du constructeur de voitures électriques avançait de 4,36% à 756 dollars.
Coté distribution, le géant des supermarchés Walmart chutait de 8,86% à 135 dollars après avoir annoncé une réduction de 25% de son bénéfice et abaissé sa prévision pour le reste de l'année.
Le groupe impute cette évolution à la hausse de ses dépenses pour l'alimentation, l'essence et les salaires.
La chaîne de bricolage Home Depot (+3,42% à 306 dollars), en revanche, a annoncé un relèvement de ses prévisions de chiffre d'affaires (+3%) pour l'ensemble de l'année. Et pour le premier trimestre, alors que les analystes prévoyaient un repli des ventes de plus de 2%, celles-ci ont augmenté de 2,2% tandis que le bénéfice par action a aussi surpassé les prévisions.
Les titres de Citigroup étaient très recherchés (+5,52% à 50 dollars) après que la holding Berkshire Hathaway du milliardaire Warren Buffett a pris une participation conséquente dans la banque.
Le fonds a révélé avoir acquis quelque 55 millions d'actions Citigroup pour une valeur de près de 3 milliards de dollars.
Dans le portefeuille de Berkshire, Citi rejoint ainsi Bank of America, la deuxième participation du fonds après Apple, mais aussi Ally Financial, US Bancorp, Mastercard et Visa notamment. En revanche, Warren Buffett s'est délesté au premier trimestre de ses parts dans Wells Fargo.
La compagnie aérienne United Airlines s'envolait de 6,27% à 46,27 dollars. UAL va pouvoir refaire voler ses 52 Boeing 777, après un feu vert des autorités de régulation aérienne (FAA), selon CNBC.
La compagnie a aussi indiqué qu'elle prévoyait une hausse de 25% de la demande de voyages par rapport à 2019, avant la pandémie.
A.Goretti--IM