"Inquiets" pour l'été, les hôpitaux réclament l'obligation de garde pour les libéraux
L'heure est "aux mesures immédiates et fortes", a martelé mardi le président de la Fédération hospitalière de France (FHF), Frédéric Valletoux, appelant "en urgence" à une obligation de garde pour les médecins libéraux et à une "revalorisation immédiate" des nuits à l'hôpital.
"Compte tenu de la situation, une obligation de participation de tous les praticiens devrait être décidée en urgence", a déclaré M. Valletoux, en ouverture du salon annuel de la FHF.
"Nul ne devrait pouvoir s'y soustraire sauf dérogations en raison de son état de santé ou de son âge", a-t-il insisté, dressant un constat alarmiste.
"Le taux d'absentéisme est plus élevé qu'avant la crise (du Covid), les difficultés à recruter sont fortes (...) et des tensions majeures existent sur les spécialités médicales assujetties aux gardes et astreintes", a-t-il détaillé.
"Des lits sont fermés dans plus de trois quarts des établissements, y compris médico-sociaux, beaucoup de blocs tournent au ralenti et on note dans toutes les régions des fermetures de services d'urgence", a ajouté le président de la FHF, pour qui "la perspective des vacances d'été inquiète".
Afin de limiter les dégâts à l'hôpital public, il a réclamé "des mesures de revalorisation immédiates des rémunérations des gardes et astreintes" médicales, ainsi que "la revalorisation des indemnités de nuit et de week-end" pour les soignants.
"Je sais que ces mesures sont très fortes, exceptionnelles, mais je demande que l'on considère pleinement l'urgence de la situation. Nous ne pouvons plus attendre", a-t-il conclu.
H.Giordano--IM