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Plan "Marseille en grand": la Cour des comptes dénonce un suivi "indigent"
Plan "Marseille en grand": la Cour des comptes dénonce un suivi "indigent" / Photo: Anne-Christine POUJOULAT - AFP/Archives

Plan "Marseille en grand": la Cour des comptes dénonce un suivi "indigent"

La Cour des comptes dénonce un suivi "indigent" du plan "Marseille en grand", trois ans après son lancement en grande pompe par Emmanuel Macron, et regrette des "insuffisances organisationnelles" qui "pèsent sur sa mise en œuvre", dans un rapport publié lundi.

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"Les moyens que l’État a consacrés au suivi du plan ne sont pas à la hauteur des enjeux et peuvent être qualifiés d'indigents", insiste la chambre régionale de la Cour des comptes dans ce rapport.

Dans ces conditions, ce plan avance très lentement: fin 2023, seulement 1,31% du montant total annoncé - plus de 5 milliards d'euros - avait été décaissé par l’État, selon le rapport.

Par ailleurs, "Marseille en grand" souffre "d'un défaut majeur de formalisation" puisqu'il "ne s'appuie sur aucun autre document que la transcription du discours du président de la République", le 2 septembre 2021.

En outre, "les montants annoncés apparaissent surévalués", "une part significative des financements" correspondant à des crédits préexistants, des garanties d'emprunt ou des prêts.

Selon les magistrats, les cofinancements nouveaux s'élèvent en réalité à seulement 28% - soit 1,55 milliard d'euros - du montant global du plan.

Toutefois, "ce plan est une chance pour les Marseillais," a nuancé Nathalie Gervais, présidente de la chambre régionale des comptes Provence Alpes Côte d'Azur, lors d'une conférence de presse.

Elle a notamment relevé "des résultats avec les premières livraisons d'écoles", neuves ou rénovées. Le délabrement des écoles de la deuxième ville de France avait été un des dossiers ayant motivé ce plan "Marseille en grand", destiné à rattraper les retards de la cité phocéenne, notamment en matière d'infrastructures.

Mais Mme Gervais a averti que faute de "contrat" formalisant le plan et sa mise en œuvre, "les choses ne sont pas figées et peuvent évoluer", alors même que le gouvernement prévoit d'importantes coupes dans les dépenses pour faire face au déficits publics.

R.Abate--IM